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Actualités - CHRONOLOGIE

Événement Art Paris-Abou Dhabi, un face-à-face de cultures ABOU DHABI, de Colette KHALAF

« Que la créativité soit un moteur de vie. » C’est ce qu’a déclaré cheikh Mohammad el-Khalaf al-Mazroui, porte-parole de l’Adach (haute autorité responsable du développement de la culture et de la préservation de l’héritage à Abou Dhabi). C’était lors d’une conférence de presse donnée à l’hôtel « Emirates Palace », la veille de l’inauguration de la foire Art Paris Abou Dhabi. Cette foire d’art moderne et contemporain retrouve le golfe Arabique pour la seconde année consécutive. Sous la prestigieuse coupole de l’Emirates Palace, plus de cinquante-neuf galeries, exposant des artistes de plus de 22 pays, se sont installées dès le 17 novembre. Inaugurée par Son Altesse cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan, cette foire, qui se déroulera jusqu’au 21 novembre, est une plate-forme de dialogue entre les cultures orientale et occidentale. En effet, si les salles d’exposition enregistrent une augmentation de 40 % de fréquentation par rapport à l’an dernier, on note par ailleurs une recrudescence de l’art venu des pays du Moyen-Orient. Cette région du monde offre aujourd’hui une opportunité fantastique de découvrir de nouveaux artistes, avec une vision originale parfois radicalement différente de tout ce qu’on a l’habitude de voir en Occident. « Le M-O possède un grand potentiel de talents qui n’attendent qu’à être connus », dit Caroline Clough Lacoste, directrice d’Art Paris Abou Dhabi. « On assiste au même phénomène en Chine, en Inde ou en Australie et les collectionneurs ou curateurs sont attentifs au développement de ces régions », poursuit-elle. Pour Bassam Terkawi, directeur général de TDIC (société pour le développement et l’investissement du tourisme), Art Paris entre dans le cadre d’un programme éducatif et culturel qui aura certainement des ramifications futures dans ce domaine-là. Tom Krens, ancien directeur du Musée Guggenheim de Bilbao et conseiller pour la construction du même musée à Abou Dhabi, considère qu’Art Paris serait comme un pont qui mènerait vers différentes directions. « Quand Bilbao a été construit, a-t-il dit, c’était une utopie et lorsque je suis arrivé il y a trois ans à Abou Dhabi, l’Emirates Palace était vide. Aujourd’hui, il grouille d’activités et il confirme ce dialogue qui existe entre les cultures. » En faisant le tour des galeries, de nombreux talents interpellent par leurs œuvres et leur créativité. Comme un terreau fertile, ils n’attendaient qu’à être découverts. Art Paris Abou Dhabi est une occasion unique pour que le monde connaisse ces nouveaux venus dans le paysage artistique. Qui sait si ces talents ne peupleront pas les murs des musées de demain à Abou Dhabi, ou ne mettront pas leurs efforts en commun pour travailler à la muséographie de ces grandes institutions artistiques qui vont voir le jour à partir de 2011 dans cette cité des Émirats. Art Paris n’expose pas seulement à l’intérieur, mais à l’extérieur également. Dans le jardin de ce fabuleux palace de mille et une nuits, les sculptures ont pris place attirant les visiteurs et invitant à la ballade. Le monumental Art Garden avec notamment le Caterpillar de Wim Delvoye (présenté par la galerie Guy Pieters, Belgique) et la Corazza, gigantesque sculpture en bronze d’Igor Mitoraj (de Die Galerie, Allemagne). Par ailleurs, dans cette seconde édition où Picasso côtoie l’artiste algérien Yazid Oulab et Ramin Haerizadeh avoisine Chagall, on assiste à l’émergence de nouveaux talents venus d’Inde, d’Iran et du Liban. Une foire qui défie la crise financière à laquelle fait face le monde et qui appelle à la fois à la créativité et au dialogue.
« Que la créativité soit un moteur de vie. » C’est ce qu’a déclaré cheikh Mohammad el-Khalaf al-Mazroui, porte-parole de l’Adach (haute autorité responsable du développement de la culture et de la préservation de l’héritage à Abou Dhabi). C’était lors d’une conférence de presse donnée à l’hôtel « Emirates Palace », la veille de l’inauguration de...