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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Notre Tintin national Affalée sur mon canapé, zyeutant d’un œil saoulé les nouvelles, habituée à me laisser tanguer sans résistance tantôt par des vagues d’enthousiasme, d’ardeur, d’élans d’amour et tantôt par d’autres de frustration et d’animosité, selon les personnages très familiers qui défilent sur mon poste de télé, voilà que surgit une figure qui soulève en moi un genre nouveau d’émotion que je n’arrive pas a cerner. Bizarre, cette impression de neutralité qui généralement me fait tellement défaut, une impartialité agréable, tonique rafraîchissante, et non pas celle, sans saveur et maussade, de la résignation. Ce personnage jeune me rappelle quelqu’un. Je fouine dans mes souvenirs, rien. Je m’enfonce de plus en plus, je sens que je m’approche puis que je m’éloigne. Où se trouve ce personnage ? À quel niveau dans mes réminiscences ? Pourquoi cet emportement agréable à la vue de ce jeune monsieur entre ces marottes trop usées ? Pourquoi ? Pourquoi? Et alors qu’encore une fois je sens que cette impression de déjà-vu s’éloigne, voilà qu’apparaît dans ce brouillard la silhouette d’un personnage qui, pendant les heureuses années de mon enfance, a illustré mes jours et mes nuits avec ses aventures : Tintin. Oui ; Tintin, notre très jeune et dynamique ministre de l’Intérieur me rappelle Tintin. Est-ce à cause de sa taille, la houppe de ses cheveux, l’ovale de son visage ? Peut-être, mais surtout il y a ce quelque chose de nouveau, qui n’est pas alourdi par le poids des années passées, quelque chose de jeune, de propre, de tonique, un monsieur comme tout le monde, pas un superhéros, pas charismatique… Tintin, un personnage comme tout le monde, Mais un petit homme dynamique, intelligent, juste et honnête. En somme, tous les ingrédients d’un grand homme. Diala EL-YAFI Majorité silencieuse (et fière de l’être) Sachant que si la parole est d’argent, le silence est souvent d’or, nous apprenons par la bouche du député Aoun, que « rester neutre » est très, très mauvais ; alors qu’un pays comme la Suisse par exemple doit son essor à sa neutralité. Et nous apprenons aussi que l’Iran est le chantre du respect des droits de l’homme ; et que les hommes y travaillent sans élever la voix (qui oserait ?). Alors moi, j’aimerais lui poser cette question : et que ferait-il si demain un Gandhi devenait président en Iran, ou si la Syrie virait côté droits de l’homme pour devenir elle-même championne du respect de ces fameux droits ? Quel serait alors pour lui le pays exemplaire à suivre ? Car, comme disait l’autre, quand on a de tels amis, qui a encore besoin d’ennemis ? De Saddam à Ahmadinejad, notre général nous en a fait voir de toutes les couleurs (plutôt des vertes et des pas mûres) en nous faisant avaler pas mal de couleuvres. Alors, pour reprendre le titre du dernier film de mademoiselle Catherine Deneuve : Je veux voir, j’aimerais plutôt lui dire : « Je veux vivre » (et de préférence dans mon pays). Jean-Claude NAHAS Le citoyen a fait son choix J’ai renoncé depuis assez longtemps à lire la presse ou à suivre les bulletins d’information télévisés ou autre programme politique style talk-show. La raison ? Les médias, les discours politiques et les programmes politiques répètent la même chose et croient être encore en mesure d’influencer le choix du citoyen. Ne pensez-vous pas que le citoyen a déjà fait son choix après toutes ces années de bombardement politique ? Espérez-vous encore le dissuader ou le convaincre de quoi que ce soit, de qui que ce soit ? Il est trop tard pour cela. Mais il est toujours temps de nous laisser espérer, de nous permettre de suivre des cours d’éducation civique, des programmes qui nous enseignent l’amour de la patrie... Joséphine CHAHINE

Notre Tintin national


Affalée sur mon canapé, zyeutant d’un œil saoulé les nouvelles, habituée à me laisser tanguer sans résistance tantôt par des vagues d’enthousiasme, d’ardeur, d’élans d’amour et tantôt par d’autres de frustration et d’animosité, selon les personnages très familiers qui défilent sur mon poste de télé, voilà que surgit une figure...