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Actualités - CHRONOLOGIE

OPEP Une nouvelle réduction envisagée si le baril reste sous les 70 dollars

Une nouvelle baisse de la production de l’OPEP n’est pas écartée pour stabiliser les prix du baril, a indiqué samedi le ministre algérien de l’Énergie et président de l’organisation, faisant notamment allusion à une proposition en ce sens cette semaine du Venezuela. Le ministre algérien, Chakib Khelil, n’a pas écarté cette nouvelle baisse de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) si les prix du baril restent au-dessous de 70 dollars d’ici à la prochaine réunion du cartel à Oran (Algérie) le 17 décembre. « Nous avons toujours dit que notre objectif, c’est un baril entre 70 et 90 dollars. Si le baril n’atteint pas ce niveau, il y aura probablement une autre réduction. Mais il faut un consensus entre douze membres (de l’OPEP). Et chacun à des intérêts », a dit M. Khelil au cours d’une conférence-débat à Alger au forum du quotidien gouvernemental el-Moudjahid. Mardi déjà, le ministre vénézuélien de l’Énergie et du Pétrole, Rafael Ramirez, avait annoncé que son pays proposerait de réduire d’un million de barils l’offre de brut du cartel à Oran. « On peut toujours discuter d’une autre baisse, mais est-ce qu’il y aura un consensus, je ne peux pas le dire maintenant », a affirmé M. Khelil. « On doit attendre les informations que nous allons avoir d’ici à un mois pour voir ce qui va arriver », a-t-il dit.Le cartel a déjà imposé une baisse de 1,5 million de barils jours le 24 octobre à Vienne, appliquée depuis par plusieurs pays dont l’Algérie et les Émirats arabes unis. Pour M. Khelil, les pays industrialisés sont entrés « en phase de récession en raison de la crise financière qui les affaiblit et qui devrait se poursuivre en 2009 », entraînant « une forte contraction de la demande pétrolière » et obligeant l’OPEP à « ajuster sa production ». M. Khelil a également déploré que les pays non-OPEP n’aient pas contribué à la baisse de la production. « On ne peut pas leur imposer les décisions de l’OPEP. On a demandé à la Russie de nous aider, elle a répondu qu’elle avait des priorités. La Norvège à refusé et le Mexique n’a pas répondu », a précisé le ministre algérien. Le 5 novembre, Moscou s’est dit prêt à coopérer avec les autres pays producteurs pour soutenir les cours. Mais « la Russie est actuellement le premier ou le deuxième pays producteur de pétrole et a le droit de déterminer sa propre position », a tempéré le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine. Le cartel représentait en 2007 43 % de la production mondiale de pétrole, et la Russie 12,6 %. M. Khelil a assuré que « la stratégie de l’OPEP (avait) toujours été d’appeler et d’œuvrer pour un prix équitable du pétrole » pour les pays producteurs et les pays consommateurs. Mais « ne comptez pas sur nous pour vous renflouer parce que nous sommes pour la plupart des pays pauvres. Nous ne pouvons pas sortir (les autres pays) de la crise », avait prévenu le 28 octobre Abdallah el-Badri, secrétaire général de l’OPEP au cours d’une conférence à Londres. Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait en effet suggéré que la Chine et les pays producteurs de pétrole du Golfe contribuent à augmenter les ressources financières du Fonds monétaire international (FMI) afin d’aider les pays en difficulté à sortir de la crise financière. Samedi, Chakib Khelil a par ailleurs indiqué que les ministres arabes du Pétrole des pays de l’OPEP se réuniraient le 29 novembre au Caire, juste avant le sommet d’Oran.
Une nouvelle baisse de la production de l’OPEP n’est pas écartée pour stabiliser les prix du baril, a indiqué samedi le ministre algérien de l’Énergie et président de l’organisation, faisant notamment allusion à une proposition en ce sens cette semaine du Venezuela.
Le ministre algérien, Chakib Khelil, n’a pas écarté cette nouvelle baisse de l’offre de...