Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence Sleiman au Caire : L’initiative de paix arabe doit être stimulée

La visite éclair de Sleiman, samedi, au Caire a consolidé le retour du Liban sur la scène arabe et a permis à Moubarak de réaffirmer l’engagement de son pays à assurer les besoins du Liban dans différents domaines. La visite éclair de moins de 24 heures que le président Michel Sleiman a effectuée samedi au Caire a permis au président Hosni Moubarak de réaffirmer l’appui de son pays à l’État libanais et à ses institutions constitutionnelles et de souligner son refus de toute « ingérence régionale ou internationale » dans les affaires intérieures libanaises. Le « raïs » égyptien a également mis l’accent sur l’engagement de son gouvernement à assurer les besoins du Liban en gaz et en électricité, en sus du « renforcement des capacités de l’armée ». Côté libanais, une source de la délégation qui accompagnait le chef de l’État a relevé que cette visite a consolidé « le retour du Liban sur la scène arabe ». Le président Sleiman a regagné Beyrouth samedi soir après avoir conféré avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le Premier ministre égyptien Ahmad Nazif, le ministre des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Ghaïth, le directeur des Renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, et les membres de la communauté libanaise en Egypte. C’est peu après 11 heures, samedi, que le chef de l’État est arrivé au Caire, accompagné des ministres Faouzi Salloukh, Élie Marouni et Waël Abou Faour. Il a été accueilli à l’aéroport par le Premier ministre égyptien, le ministre des AE, plusieurs ministres et par le général Omar Souleimane. Le chef de l’État a aussitôt tenu une réunion d’une heure trente avec son homologue égyptien. Au terme de l’entretien, les deux présidents ont tenu une conférence de presse conjointe au cours de laquelle M. Moubarak a rendu un hommage marqué au président Sleiman, rappelant qu’il l’avait reçu au Caire il y a près d’un an en sa qualité de commandant en chef de l’armée. « Chez nous, en Égypte, nous avons une grande estime pour ce qu’il apporte au Liban au plan national, a déclaré le président égyptien. Nous suivons avec admiration les contacts qu’il maintient avec toutes les factions ainsi que son parrainage des séances de dialogue national. Nous suivons aussi ses efforts visant à renforcer les relations du Liban avec ses voisins, la région arabe et ses partenaires internationaux. » Et le président Moubarak de poursuivre : « Nous avons foi dans le souci de toutes les factions libanaises d’assurer la stabilité du Liban et son unité nationale. Nous avons la conviction que les parties libanaises sont attachées au fait que les affaires du Liban doivent demeurer du seul ressort de ses fils, loin de toute ingérence régionale ou internationale. J’ai souligné au cours de notre entretien que nous nous tenons à équidistance de toutes les factions libanaises, et nous avons parfaitement conscience du caractère délicat des équilibres politiques au Liban. Nous soutenons sa sécurité, sa stabilité, l’entente entre tous ses fils, et nous espérons que toutes les parties respecteront sa souveraineté et son indépendance. J’ai réaffirmé à cette occasion le soutien de l’Égypte à l’État libanais et ses institutions constitutionnelles, de même que j’ai souligné notre souci d’assurer les besoins du Liban en gaz et en électricité, sans compter le renforcement des capacités de l’armée pour qu’elle puisse assumer ses fonctions. » Sleiman Prenant à son tour la parole, le président Sleiman a mis l’accent sur « le rôle historique central » joué par l’Égypte sur le plan régional, rendant hommage au soutien constant apporté par Le Caire au Liban au cours des dernières décennies afin d’aider les Libanais à surmonter les crises auxquelles ils étaient confrontés. Le chef de l’État a indiqué qu’il avait convenu avec son homologue égyptien de la nécessité de stimuler l’action du comité mixte libano-égyptien. « Nous avons discuté des moyens de soutenir le processus de dialogue et de réconciliation au Liban, d’assainir l’atmosphère arabe et de faire face au terrorisme, a déclaré le président Sleiman. Nous avons également évoqué des changements internationaux, de manière à consolider la sécurité et la stabilité dans nos pays, et à donner l’élan nécessaire au processus d’établissement d’une paix juste et globale au Proche-Orient, sur base de l’initiative de paix arabe, approuvée à Beyrouth en 2002. » En réponse à la question d’un journaliste sur le résultat de l’élection présidentielle aux États-Unis, le président Moubarak a déclaré : « Nos relations avec les États-Unis sont pérennes et irréversibles. » De son côté, le président Sleiman a déclaré, en réponse à la même question : « J’estime que le changement intervenu aux États-Unis est peut-être une occasion historique dont pourrait profiter le monde entier. L’important est que cette démocratie s’étende aux pays du Moyen-Orient. Nous sommes disposés à mettre à profit cette occasion historique afin de défendre nos causes nationale et arabe. » Le chef de l’État a, d’autre part, souligné que « le climat arabe est propice, dans une large mesure, à une entente arabe ». En réponse à une question sur la délimitation des frontières entre le Liban et la Syrie, le président Sleiman a souligné qu’elle aura lieu « au plus tôt, après la réalisation de certaines mesures techniques et administratives ». Le chef de l’État a rappelé à cet égard que le communiqué conjoint publié à l’issue de la visite qu’il avait effectuée récemment à Damas avait mis l’accent sur la libanité des fermes de Chebaa. Avec la communauté libanaise Notons qu’au terme de ses entretiens avec les dirigeants égyptiens, le président Sleiman a rencontré les membres de la communauté libanaise en Égypte. Dans son discours, le chef de l’État a mis l’accent sur les progrès enregistrés ces derniers mois au Liban sur tous les plans, politique, économique, financier et social, affirmant que le Liban était redevenu « la Suisse du Moyen-Orient ». Rappelant que nous sommes à quelques jours de la fête de l’Indépendance, le président Sleiman a déclaré : « L’indépendance signifie la liberté et la souveraineté. L’indépendance signifie la dignité et la volonté nationale unifiée. L’indépendance est préservée par le sang des martyrs et le Liban a payé cher sur ce plan. Pour faire face à Israël, son armée, la résistance et ce peuple noble ont payé un lourd tribut. Le Liban a également payé un lourd tribut du fait du sacrifice de ses hommes libres, qu’ils soient présidents, politiciens, journalistes, militaires ou simples citoyens. L’armée a aussi consenti de nombreux martyrs pour s’opposer eu terrorisme. ». En conclusion, le chef de l’État a souligné qu’« il est temps que la réconciliation et le dialogue aboutissent » aux résultats escomptés.
La visite éclair de Sleiman, samedi, au Caire a consolidé le retour du Liban sur la scène arabe et a permis à Moubarak de réaffirmer l’engagement de son pays à assurer les besoins du Liban dans différents domaines.
La visite éclair de moins de 24 heures que le président Michel Sleiman a effectuée samedi au Caire a permis au président Hosni Moubarak de réaffirmer...