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Actualités - REPORTAGE

Protection et éducation à la base des droits de l’enfant

Sophie HUSSEINI L’association Save the Children Sweden a organisé une série d’activités pour venir en aide aux enfants irakiens réfugiés au Liban. Des activités diverses ont permis un échange interculturel entre des familles irakiennes, palestiniennes et libanaises dans le but d’aider des enfants de 7 à 12 ans à prendre conscience de leurs droits. Fondée en 1919, Save the Children Sweden est une association caritative non gouvernementale et sans aucune affiliation religieuse ou politique. L’association est regroupée, avec les 27 autres Save the Children dans le monde, sous le parapluie de l’association Save the Children International, au Royaume-Uni, qui travaille dans plus de 120 pays aux Moyen-Orient, en Afrique, en Asie et en Amérique. Le travail de l’association se base sur la Convention des droits de l’enfant des Nations unies, de la Déclaration des droits de l’homme, partant du principe fondamental que tous les hommes sont égaux. Sana Johnson, directrice régionale, souligne l’idée selon laquelle « les enfants, tout comme les adultes, doivent être considérés comme des sujets, non pas des objets ». À partir de là, l’association tente de soutenir les enfants défavorisés ou délaissés en leur faisant prendre part au travail, en faisant en sorte qu’ils aient leur mot à dire, qu’ils se sentent impliqués. « Nous donnons la priorité aux projets à long terme. Nous n’aimons pas beaucoup les projets ad hoc : leur portée et leurs effets sont limités », souligne la directrice. L’objectif « à long terme » est surtout d’aboutir à la mise en place d’une législation nationale de protection. Le nombre précis de la diaspora irakienne étant toujours inconnu, l’UNHCR l’estime à environ 4 millions de déplacés, dont la moitié à l’extérieur du pays. Save the Children a donc organisé un projet de soutien aux enfants irakiens au Liban et en Jordanie. Mme Johnson insiste sur l’importance de l’éducation dans ce projet : « Toute une génération est déplacée ici dans des conditions misérables. Il faut à tout prix réagir pour éviter que cette génération, qui, nous l’espérons, rentrera un jour chez elle, ne soit victime d’un décalage. » Mis à part le projet pour les enfants irakiens, l’association couvre la totalité du territoire libanais et apporte un soutien aux populations libanaise, palestinienne et irakienne. Actuellement, quatres projets majeurs sont menés localement. – Animate It, par exemple, est un programme organisé dans six pays de la région : Liban, Yémen, Égypte, bande de Gaza et Cisjordanie, Tunisie et Jordanie. Le projet permet aux enfants de s’exprimer en participant à la production de films. Les enfants ont pu prendre part à la production de dessins animés en carton, ils étaient très enthousiastes et ont saisi l’occasion pour aborder indirectement des problèmes personnels. « La plupart du temps, les enfants coopèrent. Ils sentent l’importance qui leur est donnée, ils savent qu’ils peuvent s’exprimer », affirme Mme Johnson. – Mais l’un des principaux axes du travail de Save the Children est le travail sur le terrain de situations urgentes, comme la guerre de juillet ou celle de Nahr el-Bared : l’association était l’une des premières à répondre à la situation du camp de Nahr el-Bared. L’action avait pris place, surtout, dans le camp de Beddawi où s’étaient réfugiées plusieurs familles. Il leur faut alors étudier, sur le terrain, chaque catégorie d’enfants différemment, chaque région, sachant que « les besoins y sont différents ». – Assurer la protection mais aussi l’éducation de ces enfants est la priorité de l’association. L’école est perçue comme un lieu privilégié d’apprentissage, mais surtout d’épanouissement. Pour mieux se battre pour les droits des enfants, l’association a choisi le partage du savoir et de l’information, multipliant les publications pour enfants comme pour adultes, qui sont d’ailleurs distribuées dans des établissement scolaires. C’est à travers ces publications notamment que se fait l’apprentissage des droits : les enfants effectuent des jeux, des coloriages, lisent des livres illustrés dans lesquels sont inculqués leurs droits fondamentaux. En ce qui concerne le financement de l’association, Édith Karam, responsable régionale de la communication, affirme que l’association est l’une des plus transparentes dans le domaine puisque la grande majorité des rentrées provient de donations privées : « Nous tenons à rendre publics toutes nos dépenses, notre budget, nos revenus, pour prouver aux donateurs l’efficacité des capitaux versés. » Save the Children est l’une des organisations qui reçoivent le plus de donations de citoyens suisses. Plus de la moitié des revenus provient de donations et un quart de la part de l’Agence suisse internationale pour le développement et la coopération. L’association fêtera l’année prochaine les 20 ans de la Charte des droits de l’enfant, profitant de l’occasion pour rappeler tout le travail que Save the Children a effectué en 90 ans, mais surtout tout le travail qui reste à faire.
Sophie HUSSEINI

L’association Save the Children Sweden a organisé une série d’activités pour venir en aide aux enfants irakiens réfugiés au Liban. Des activités diverses ont permis un échange interculturel entre des familles irakiennes, palestiniennes et libanaises dans le but d’aider des enfants de 7 à 12 ans à prendre conscience de leurs droits.
Fondée en 1919,...