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Diplomatie Un accord global sur l’Union pour la Méditerranée

L’UPM va sièger à Barcelone et la Ligue arabe en sera un participant à part entière en contrepartie d’un secrétariat général adjoint pour Israël. « Ça ne devait pas réussir. C’est fait », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), aux côtés de son homologue égyptien, Ahmad Aboul Gheit. Les pays de la rive sud ont finalement accepté que le siège de l’Union pour la Méditerranée (UPM) aille à un pays du Nord, obtenant en échange que le poste de secrétaire général revienne à un pays du Sud, qui n’a pas encore été choisi. Au sein du secrétariat général, il a fallu créer cinq postes d’adjoints, dont un pour Israël, pour que la Ligue arabe soit acceptée comme participant à part entière au sein de l’organisation. Israël devrait ainsi se retrouver au cœur du dispositif pour une période initiale de trois ans, éventuellement renouvelable. « La Ligue arabe aura le droit de participer à toutes les réunions et de prendre la parole à tous les niveaux », a précisé pour sa part le chef de la diplomatie égyptienne. Un porte-parole de la Ligue arabe, Hisham Yousef, a prévenu qu’il ne fallait pas interpréter cet accord comme un geste « envers Israël » qui n’en « mérite aucun ». Traditionnellement, elle participait aux réunions des ministres des Affaires étrangères euro-méditerranéens seulement au sein de la délégation égyptienne, qui l’invitait. La déclaration finale précise que « pour le premier mandat », les cinq secrétaires généraux adjoints seront l’Autorité palestinienne, la Grèce, Israël, l’Italie et Malte. M. Kouchner a précisé qu’un sixième poste d’adjoint pourrait être créé à la demande de la Turquie, la décision revenant aux coprésidents de l’UPM, les chefs d’État français Nicolas Sarkozy et égyptien Hosni Moubarak, qui doivent acter cet accord. Le diplomate en chef de l’UE Javier Solana s’est déclaré « heureux » de voir qu’un accord avait été trouvé pour que Barcelone héberge le siège de l’UPM. La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a qualifié cette décision de « logique », étant donné que cette ville avait donné son nom au processus euro-méditerranéen. Ayant obtenu satisfaction, les Espagnols ont proposé que le titre officiel de l’organisation, « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », devienne désormais « Union pour la Méditerranée » tout court. Le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos avait présenté début octobre la candidature de Barcelone, où a été lancé en 1995 le processus du même nom. M. Kouchner a demandé à la presse de « souligner » que cette réunion avait été « un succès ». « Ça nous ferait plaisir à tous », a-t-il dit. Le résultat peut être en effet considéré comme positif, après de longs mois de blocage qui renvoyaient aux clivages ayant asphyxié le précédent partenariat euro-méditerranéen. Le sommet de Paris du 13 juillet, qui avait donné naissance à l’UPM, avait dû renvoyer à cette réunion toutes les questions de « gouvernance » sur lesquelles un compromis semblait difficile. Mais au final, c’est la question de la « politisation » du processus de Barcelone et des risques de retomber dans les pièges du passé qui est de nouveau posée.
L’UPM va sièger à Barcelone et la Ligue arabe en sera un participant à part entière en contrepartie d’un secrétariat général adjoint pour Israël.
« Ça ne devait pas réussir. C’est fait », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), aux côtés de son...