Brèves d’Afrique

RDCongo Les rebelles menacent de chasser le gouvernement Le chef rebelle congolais Laurent Nkunda, dont les hommes sont aux portes de la ville de Goma, a menacé hier de chasser du pouvoir le gouvernement en l’absence de négociations directes, ce que Kinshasa a refusé. Parallèlement, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a prévenu à son arrivée dans la capitale provinciale du Nord-Kivu que le mandat des Casques bleus en RDC prévoyait « d’interdire à des forces armées d’entrer dans Goma ». En outre, un convoi humanitaire de l’ONU est arrivé sans encombre à Rutshuru, en zone rebelle, pour distribuer la première aide depuis une semaine. Sur place, les rebelles ont assuré aux humanitaires qu’ils pouvaient travailler librement dans leur zone. Cameroun Otages : Yaoundé émet des doutes sur l’identité des ravisseurs Le gouvernement camerounais a émis hier des doutes sur l’identité et les motivations des ravisseurs des 10 personnes, dont 7 Français, enlevées dans la région de Bakassi, ravisseurs qui affirment être prêts « garder les otages » jusqu’à l’ouverture de négociations. Selon la radio nationale camerounaise, l’ambassadeur de France, Georges Serre, s’est entretenu hier pendant 40 minutes avec le président camerounais, Paul Biya, sur l’affaire des otages. Afrique du Sud Scission au sein de l’ANC Les dissidents du parti ultramajoritaire depuis la chute de l’apartheid en Afrique du Sud devaient déposer hier le nom de leur formation, le Congrès démocratique d’Afrique du Sud (Sadec). Un groupuscule a déposé les droits sur cet acronyme l’année dernière, mais la dissidence est en négociation pour transférer le nom. Samedi, des milliers de dissidents du Congrès national africain (ANC), le parti issu de la lutte contre le régime ségrégationniste blanc ultramajoritaire au Parlement, ont adopté une résolution jetant les bases d’un programme pour la nouvelle formation, qui doit être créée le 16 décembre. La scission, qui intervient à quelques mois des élections générales de 2009, a été précipitée par la décision du comité directeur de l’ANC, fin septembre, de révoquer le chef de l’État Thabo Mbeki, sur fond de luttes intestines. Les analystes prédisent que le nouveau parti pourrait devenir une force majeure défiant la mainmise de l’ANC sur la politique sud-africaine depuis les premières élections multiraciales en 1994.