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Syrie Manifestation à Damas pour dénoncer le raid américain

L’ambassade US a été fermée pour la journée pour des raisons de sécurité, le Venezuela apporte son soutien à Assad. Des milliers de manifestants, brandissant des photos du président Bachar el-Assad et des drapeaux syriens, se sont réunis sur une grande place du centre située à environ une demi-heure de la mission US, mais ils se sont dispersés sans incident et sans avoir marché sur l’ambassade, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar », « Colonialistes, écoutez, le peuple syrien ne s’agenouillera jamais », « Allah, la Syrie, Bachar », criaient des manifestants, parmi lesquels de nombreux étudiants et fonctionnaires. « Non au terrorisme américain », « la démocratie américaine, c’est tuer des civils à Abou Kamal », la région du nord-est de la Syrie, à la frontière irakienne, visée par l’attaque américaine de dimanche, pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants réunis place Youssef Admeh. Les mesures de sécurité avaient été renforcées dans le quartier d’Abou Roumaneh, près des ambassades des États-Unis, d’Irak, d’Arabie saoudite et de l’école américaine. Des forces de l’ordre étaient notamment déployées à proximité de l’ambassade américaine ainsi que deux camions de pompiers. L’ambassade des États-Unis avait annoncé avant la manifestation qu’elle serait fermée hier, de même que l’école américaine de Damas, dont le gouvernement syrien a demandé mardi la fermeture avec celle du Centre culturel américain. La mission a expliqué ces mesures par le risque de violences à l’occasion du rassemblement et invité les ressortissants américains à éviter son secteur. « Des manifestations dans le passé ont provoqué des violences et des dégâts significatifs aux bâtiments américains et à d’autres ambassades », dit un communiqué. En septembre 2006, une attaque contre l’ambassade des États-Unis avait fait cinq morts. Par ailleurs, la télévision syrienne Dunia a indiqué que Damas réduisait le nombre de ses soldats postés à la frontière avec l’Irak, en réponse à l’attaque américaine. La télévision a montré, hier, des soldats syriens démantelant leurs postes tout au long de la frontière. Les autorités irakiennes et syriennes n’ont toutefois pas commenté cette information. Selon les médias officiels syriens, des soldats américains débarqués d’hélicoptères venus d’Irak ont attaqué un bâtiment d’un village syrien à huit kilomètres de la frontière irakienne, et entraîné la mort de huit civils. Un responsable américain à Washington a confirmé sous le couvert de l’anonymat que le raid avait été mené par les États-Unis et assuré qu’il s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre les combattants étrangers opérant en Irak. La Syrie a affirmé mercredi attendre des « explications » de la part des gouvernements américain et irakien. Les relations syro-américaines sont tendues depuis plusieurs années, Washington accusant la Syrie d’être souvent la porte d’entrée de « terroristes étrangers » venant combattre au côté du réseau extrémiste el-Qaëda en Irak. Les États-Unis imposent des sanctions économiques à la Syrie depuis 2004. Les États-Unis avaient rappelé leur ambassadeur à Damas quelques jours après l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005. Ils sont représentés depuis par un chargé d’affaires. Parallèlement, le Venezuela a qualifié hier d’« agression illégale » le raid américain. Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a exhorté, dans un communiqué, la communauté internationale à « exiger du gouvernement des États-Unis l’arrêt immédiat de ces opérations », proposant à la Syrie de lui « prêter son soutien ». Selon Caracas, le comportement des troupes américaines « constitue un pied de nez aux principes de coexistence pacifique et au respect de l’intégrité territoriale ».
L’ambassade US a été fermée pour la journée pour des raisons de sécurité, le Venezuela apporte son soutien à Assad.
Des milliers de manifestants, brandissant des photos du président Bachar el-Assad et des drapeaux syriens, se sont réunis sur une grande place du centre située à environ une demi-heure de la mission US, mais ils se sont dispersés sans incident et sans avoir...