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Naples récolte les fruits d’un patient travail de reconstruction

Un peu plus de quatre ans après avoir touché le fond avec une mise en faillite et une rétrogradation en série C (3e division), Naples, leader ex aequo de la série A après huit journées, récolte aujourd’hui les fruits d’un patient travail de reconstruction. Il faut remonter 17 ans en arrière pour retrouver le club – coleader avec l’Inter et l’Udinese – à pareille fête au classement, c’est dire l’ampleur de la performance. Certes, Naples n’a pas encore renoué avec les années dorées, celles qui virent Maradona et Cie remporter deux titres (1987, 1990) et une Coupe de l’UEFA (1989), mais à n’en pas douter l’équipe a de l’avenir. « C’est un message pour tous les Napolitains qui ont perdu l’espoir : on peut faire des choses bien dans notre ville », assurait le président Aurelio de Laurentiis dimanche à l’issue du succès sur la Lazio (0-1) à Rome. Le dirigeant, 59 ans, qui sait à quel point les Napolitains meurtris par les affaires mafieuses et le problème des ordures sont fiers de leur équipe, est un des grands artisans de la réussite actuelle. Producteur de cinéma à succès, il a repris le club au moment de la faillite. Plutôt que de verser dans la folie des grandeurs, il a opté pour une politique raisonnée, une montée en puissance progressive – « Notre secret, travailler la tête basse », dit-il – en se fiant à deux hommes, le directeur sportif Pierpaolo Marino et l’entraîneur Edy Reja. Le premier s’est illustré par la finesse de son recrutement, tandis que le second, 63 ans, après plus de 25 ans passés à la tête d’équipes peu renommées, est devenu un des techniciens italiens les plus en vogue. « Notre club a un projet et le président de Laurentiis est une personne qui, lorsqu’elle embrasse un projet, ne l’abandonne pas », souligne Reja qui, s’il doit composer avec la personnalité quelquefois bouillante du producteur, a toujours été soutenu. Selon le sélectionneur Marcello Lippi, Naples est aujourd’hui l’équipe qui « a fait voir le football le plus pétillant et le plus intéressant ». Avec cinq succès, notamment contre la Fiorentina et la Juventus, deux nuls et une seule défaite (3-2 face au Genoa), elle épate par la qualité de son collectif et son jeu constamment porté vers l’avant. Dans le recrutement, Marino s’est en effet attaché à trouver des joueurs qui sont avant tout des travailleurs au service de l’équipe – « les noms ronflants, ça ne m’intéresse pas », explique-t-il –, évoquant des « ouvriers ». Toutefois, sa grande réussite est d’avoir déniché deux fortes individualités en attaque, le Slovaque Marek Hamsik et l’Argentin Ezequiel Lavezzi, respectivement 21 et 23 ans, qui se chargent avec brio de parachever le travail de leurs coéquipiers. Pour autant, Naples ne veut pas s’enflammer. Avec 30 journées qui restent à disputer et la concurrence de clubs aux moyens humains et financiers faramineux comme l’Inter, la Juve et l’AC Milan, les Napolitains ne rêvent pas, même si, du bout des lèvres, Reja commence à évoquer la Ligue des champions. « On verra où nous en sommes début février », note pour sa part de Laurentiis, assurant : « Je vais pas à pas, sans m’énerver, en voulant tout et tout de suite. »
Un peu plus de quatre ans après avoir touché le fond avec une mise en faillite et une rétrogradation en série C (3e division), Naples, leader ex aequo de la série A après huit journées, récolte aujourd’hui les fruits d’un patient travail de reconstruction.
Il faut remonter 17 ans en arrière pour retrouver le club – coleader avec l’Inter et l’Udinese – à pareille...