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Présidentielle US Obama lance sa plaidoirie finale, McCain fait de la résistance

Le sondage quotidien publié par le « Washington Post » et ABC News accorde 7 points d’avance au candidat démocrate (52 % contre 45 %). Le temps presse désormais pour les deux candidats à la Maison-Blanche et le démocrate Barack Obama devait prononcer hier son plaidoyer final. « Dans une semaine, vous pourrez mettre fin à une politique qui cherche à diviser le pays dans le but de gagner une élection, qui essaie de dresser une région contre une autre, une ville contre une autre, les républicains contre les démocrates, qui joue sur la peur quand nous avons tant besoin d’espoir », devait dire M. Obama dans la ville industrielle de Canton (Ohio, Nord). À huit jours de l’élection présidentielle américaine, le candidat démocrate, toujours crédité d’une légère avance dans les sondages, a choisi de reprendre les thèmes de l’espoir et du changement sur lesquels il avait lancé sa campagne en février 2007. M. Obama et le républicain John McCain sont engagés dans une lutte sans merci pour succéder à George W. Bush. Les deux candidats étaient attendus hier dans l’Ohio, l’État qui fit la différence en 2004. Tout au long de la semaine, les deux candidats devaient se croiser dans une poignée d’États-clés où se jouera l’élection du 4 novembre. Outre l’Ohio, ils étaient attendus en Pennsylvanie (Est), en Virginie (Est), en Floride (Sud-Est), en Caroline du Nord (Sud-Est). Sur la défensive, M. McCain a prévu également de se rendre dans le Missouri (centre) et dans l’Indiana (Nord), deux États qui étaient considérés comme « sûrs » pour les républicains, mais semblent désormais à la portée du candidat démocrate. M. McCain veut convaincre les Américains que l’élection de M. Obama représenterait un risque pour le pays en raison de l’inexpérience supposée de son adversaire. Il dépeint aussi M. Obama comme un partisan de l’interventionnisme étatique et d’une hausse généralisée des impôts. Semblant s’être résolu à une victoire démocrate au Congrès, le camp républicain met également en garde les électeurs sur le fait que si M. Obama est élu, il aura les mains libres pour imposer son programme et qu’il ne faut pas laisser tout le pouvoir, exécutif et législatif, aux démocrates. « Mon adversaire est en train de discuter avec la présidente (de la Chambre des représentants, Nancy) Pelosi et avec (le chef de la majorité démocrate au Sénat) Harry Reid de la façon d’augmenter vos impôts, d’augmenter les dépenses et reconnaître la défaite en Irak », a dit dimanche M. McCain. Du côté démocrate, on affirme au contraire qu’avoir un président démocrate et une majorité démocrate au Congrès permettra de remettre plus vite l’économie sur le bon chemin. Le sondage quotidien publié hier par le Washington Post et ABC News accordait 7 points d’avance à M. Obama (52 % contre 45 %). Les baromètres quotidiens de Rasmussen et de Zogby donnaient quant à eux une avance de 5 points au candidat démocrate. M. McCain espère conserver la plupart des États gagnés par M. Bush en 2004 dont l’Ohio et la Floride (47 grands électeurs à eux deux) et gagner en Pennsylvanie (21 grands électeurs) remportée par le démocrate John Kerry il y a quatre ans. Lors des primaires démocrates, M. Obama avait perdu l’Ohio et la Pennsylvanie au profit de sa rivale Hillary Clinton. M. Obama espère quant à lui conserver les États gagnés par M. Kerry et grappiller plusieurs États qui avaient voté républicain en 2004 comme le Colorado (Ouest), le Nouveau-Mexique (Sud-Ouest) et le Nevada (Ouest). S’il remportait ces trois États sans perdre aucun de ceux remportés par M. Kerry, il pourrait être élu président sans gagner dans l’Ohio et en Floride. Des actes haineux révèlent un racisme rampant aux USA Les États-Unis, qui pourraient élire dans une semaine leur premier président métis, voient réapparaître des incidents haineux révélant le profond racisme de certaines parties de la population blanche. Deux universités ont découvert sur leur campus une effigie en carton de Barack Obama pendue à un arbre et un cadavre d’ours noir entouré d’affiches électorales du candidat démocrate. Dans l’Ohio, un homme a pendu à un arbre de son jardin un mannequin doté d’un panneau au nom du candidat démocrate. Aux médias locaux, il a déclaré ne pas vouloir voir le pays dirigé par un Afro-Américain. Même si de tels faits restent rares et isolés, ils réveillent de mauvais souvenirs dans un pays qui s’est débarrassé de la ségrégation et des lynchages de Noirs depuis moins de cinquante ans. « De nombreux Blancs ont le sentiment de voir leur pays disparaître sous leurs yeux. Nous commençons à assister à leur réaction », estime Mark Potok, directeur du Centre juridique du Sud sur la pauvreté, qui étudie les groupes racistes. David Axelrod, stratège de la campagne d’Obama, s’est dit déçu par les récents incidents, mais a estimé qu’ils étaient moins fréquents que prévu. Selon M. Potok, ces manifestations de racisme ne semblent pas faire partie d’une plus vaste campagne d’intimidation, mais sont le fait d’individus en colère, comme ceux qui s’expriment fréquemment dans les émissions radio de libre antenne ou des lettres aux journaux. « Ils voient des emplois délocalisés à l’étranger, et aujourd’hui un homme, Afro-Américain, qui va très probablement devenir président des États-Unis. Pour certains, c’est la fin du monde qu’ils ont connu. » M. Potok estime à 800 le nombre de groupes nationalistes ou prônant la suprématie des Blancs. Au moins 100 000 personnes forment le « noyau central » de ces groupes, et bien plus gravitent à leur périphérie. L’un de ces organismes, la Ligue des patriotes américains, a distribué le mois dernier un fascicule affirmant qu’un « dirigeant noir » mènerait le pays à la destruction. Selon Ronald Hall, professeur à l’Université du Michigan et auteur de l’ouvrage Le racisme au XXIe siècle, ce phénomène reste l’un des problèmes sociaux les plus pressants aux États-Unis.
Le sondage quotidien publié par le « Washington Post » et ABC News accorde 7 points d’avance au candidat démocrate (52 % contre 45 %).

Le temps presse désormais pour les deux candidats à la Maison-Blanche et le démocrate Barack Obama devait prononcer hier son plaidoyer final. « Dans une semaine, vous pourrez mettre fin à une politique qui cherche à diviser le pays dans...