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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle US En vue de la ligne d’arrivée, Obama mène, mais la course à la Maison-Blanche reste ouverte

Selon un sondage de RealClearPolitics, Barack Obama disposait en fin de semaine dernière d’un avantage de plus de huit points sur John McCain. Mais les scrutins précédents ont montré que beaucoup d’électeurs se décident dans la dernière semaine. Un autre sondage Reuters/C-SPAN/Zogby, publié hier, montre que l’avance de M. Obama s’est réduite à cinq points, sous la barre des 50 % d’intentions de vote. Barack Obama semble bien placé pour devenir dans un peu plus d’une semaine le prochain président des États-Unis, mais la course reste ouverte pour le républicain John McCain, qui se démène pour arracher la victoire. Les Américains vont élire leur président alors que les États-Unis sont engagés dans deux guerres qui semblent sans fin, en Irak et en Afghanistan, et que la crainte d’une récession est plus vive que jamais. Dans le système électoral américain, il s’agit moins de gagner le vote populaire que d’engranger au moins 270 des 538 grands électeurs qui composent le collège électoral. L’élection se joue dans une dizaine d’États indécis, les « swing states », capables de basculer d’un camp à un autre jusqu’à la dernière minute et de faire la décision. En 2000, George W. Bush a remporté la présidentielle avec moins de voix que son adversaire démocrate Al Gore au niveau national. En 2004, l’élection s’est jouée dans un seul État, l’Ohio, remporté par M. Bush avec un peu moins de 120 000 voix d’avance sur plus de 5,6 millions de suffrages exprimés. M. McCain, qui tout au long de sa carrière a fait preuve d’une pugnacité hors normes, a promis de se battre jusqu’au mardi 4 novembre, jour du scrutin. « Ne jamais renoncer, ne jamais s’avouer battu », répète à l’envi l’ancien prisonnier de guerre. Il devait concentrer ses derniers efforts sur la Floride, l’Ohio, la Virginie, la Caroline du Nord et la Pennsylvanie. S’il parvenait à remporter ces cinq États et à ne pas abandonner à son adversaire trop d’États gagnés par M. Bush en 2004, il conserverait une chance d’être élu. M. McCain, 72 ans, n’est jamais aussi combatif que quand il est donné perdant. Avant les primaires républicaines, au cours de l’été 2007, sa campagne était donnée moribonde et la plupart des experts s’attendaient à ce qu’il abandonne la course. Il a finalement terrassé tous ses rivaux et dès mars 2008, la course à l’investiture républicaine était scellée. Ces derniers jours, le candidat s’est fait l’avocat des petits entrepreneurs ou des Américains qui rêvent de le devenir, dénonçant le programme « socialiste » de son adversaire qui, selon lui, veut « redistribuer les richesses ». Cet argument peut porter dans un pays où la réussite individuelle fait partie de l’imaginaire collectif. M. Obama, 47 ans, veut s’efforcer de convaincre ses partisans que la partie n’est pas encore gagnée, afin de maintenir la mobilisation. Le démocrate ne cesse de rappeler la mésaventure dont il fut victime durant les primaires démocrates. Donné favori dans le New Hampshire, il avait levé le pied, permettant à sa rivale Hillary Clinton de se remettre en selle. La course à l’investiture démocrate avait été relancée et a duré jusqu’en juin. M. Obama, qui affirme vouloir réconcilier les Américains au-delà de leurs différences, a reçu le soutien de personnalités républicaines comme l’ancien secrétaire d’État Colin Powell. Il a décidé de porter le fer dans les derniers jours de campagne dans les mêmes États que ceux convoités par M. McCain. Pour cela, le candidat démocrate, qui pourrait devenir le premier Noir à entrer à la Maison-Blanche, dispose d’un trésor de guerre impressionnant, avec 134 millions de dollars en banque début octobre. Jamais une campagne présidentielle n’a coûté aussi cher. Elle devrait dépasser le milliard de dollars d’ici au 4 novembre. Divisions dans le camp républicain Des conflits internes ont éclaté dans l’équipe de campagne républicaine à propos du rôle de Sarah Palin, qui accuse les conseillers de John McCain de lui faire par avance porter le chapeau d’une éventuelle défaite le 4 novembre, a rapporté le site Internet Politico. Selon ce site, qui cite quatre personnalités proches de la candidate à la vice-présidence, celle-ci est exaspérée par les remarques des conseillers de la campagne républicaine, accusés par ses militants d’être à l’origine d’une série de gaffes dans sa communication. D’après Politico, Mme Palin est maintenant de plus en plus décidée à ne plus tenir compte de ces conseils. En outre, Mme Palin a été interrogée sous serment dans le cadre d’une deuxième enquête sur un abus de pouvoir qu’elle aurait commis en tant que gouverneure de l’Alaska, ont rapporté les médias US. Cette deuxième enquête a été demandée par Mme Palin elle-même, qui estime que la première, menée par le Parlement de l’État et qui a conclu à un abus de pouvoir, était politiquement orientée.
Selon un sondage de RealClearPolitics, Barack Obama disposait en fin de semaine dernière d’un avantage de plus de huit points sur John McCain. Mais les scrutins précédents ont montré que beaucoup d’électeurs se décident dans la dernière semaine. Un autre sondage Reuters/C-SPAN/Zogby, publié hier, montre que l’avance de M. Obama s’est réduite à cinq points, sous la...