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Actualités - CHRONOLOGIE

Maher Attar jongle avec la lumière Colette KHALAF

En noir et blanc, en ombre et lumière, « Liban portraits » de Maher Attar est l’image d’un pays panaché, mais surtout un salut au métier de photographe. « Ce livre ne représente pas le Liban ; ce n’est ni un Who’s Who ni un index de personnalités libanaises », commence par dire Attar en présentant le bel ouvrage grand format à la couverture dure, couleur gris argent et bleu marine, et au papier glacé. « Il est dédié à l’art de la photo trop souvent sous-estimé, trituré, malmené par les nouvelles techniques, poursuit-il. Si j’ai choisi certaines figures libanaises comme modèles, c’est parce que ces personnes ont bien voulu se prêter au jeu. » Conçu et réalisé par Maher Attar, et publié à la maison « Art et privilège », Liban portraits illustre l’affection toute particulière que l’artiste porte à son pays. Muni de ses seules armes, sa caméra argentique et sa passion, l’artiste a réussi à retenir l’instant, à le capturer. Les portraits qu’il présente sont l’œuvre d’un long travail d’observation et de contemplation, étayé par la suite d’un petit questionnaire qui renseigne un peu plus sur le sujet photographié. Après s’être fixé sur une figure qui surgit d’une lumière particulière propre à l’artiste, l’œil découvre, en s’attardant sur les réponses données dans un petit questionnaire de Proust (en double langue française et anglaise), la face cachée ou du moins non révélée du modèle. Marcel Khalifé, Philippe Skaff, Abdel Rahman el-Bacha, Rafic Ali Ahmad ou encore Nayla de Freije, Nadine Labaki, Shada Omar, Peri Cochin, Myrna Boustani et tant d’autres, autant de personnages publics libanais qui ont accepté de prendre la pose. Pour l’amour de la photo Mais petit retour en arrière. Tout commence pour Maher Attar lorsque la guerre éclate au Liban. Pour ce jeune homme de vingt ans, un choix s’imposait. Il fallait soit prendre les armes, soit quitter le pays. Attar opte pour un troisième choix : témoigner. Travaillant d’abord en free-lance pour les agences de presse internationales, il signe son premier contrat en 1985 avec l’Agence France-Presse au Liban. Un an et demi plus tard, c’est au tour de l’agence Sygma (une des plus grandes agences de l’époque) de l’embaucher. Devenu ainsi correspondant au Moyen-Orient, le photographe couvrira les conflits ainsi que les personnalités du monde arabe. Quelques années plus tard, fatigué de tels événements, Attar se reconvertit en 1990 dans le photojournalisme. À Paris, où il travaille d’abord pour Sygma, il crée sa propre agence de production en 2002, baptisée MGA. Avec plusieurs expositions à son actif, la consécration arrive avec des images de lui exposées sur toiles en grand format à Doha, lors des Jeux asiatiques, puis au siège de l’Unesco à Paris. Aujourd’hui, à travers cet ouvrage – prélude à une collection – préfacé par son épouse Gwenaëlle Le Mée (directrice de publication et instigatrice du projet), c’est un vibrant salut qu’il rend à l’art de la photo et à un pays qui demeurera à jamais pour lui, malgré ses pérégrinations, son port d’attache. Un pays qui, par cette galerie de portraits, est multiplié à l’infini. Maher Attar signe Liban portraits ce soir, au stand al-Bourj, à la salle Gibran, à 18 heures.
En noir et blanc, en ombre et lumière, « Liban portraits » de Maher Attar est l’image d’un pays panaché, mais surtout un salut au métier de photographe.
« Ce livre ne représente pas le Liban ; ce n’est ni un Who’s Who ni un index de personnalités libanaises », commence par dire Attar en présentant le bel ouvrage grand format à la couverture dure, couleur gris...