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Caucase Moscou et Tbilissi s’accusent mutuellement d’attiser les tensions

La Russie « s’inquiète » du manque de sérieux des observateurs de l’UE en Géorgie. « La partie géorgienne envoie des forces spéciales et d’autres unités armées dans les zones adjacentes à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie. Ça nous inquiète que les observateurs de l’UE fassent si peu attention à ces aspects », a déclaré devant la presse le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Nous appelons tous les jours nos collègues de l’UE afin qu’ils remplissent leur fonction de garant du non-recours à la force », a-t-il ajouté. Tbilissi a, de son côté, répondu en accusant Moscou de renforcer ses positions dans les territoires séparatistes et d’avoir porté ses forces en Ossétie du Sud de 5 000 à 7 000 hommes. « Nous sommes très préoccupés par de telles actions de provocation commises par la Fédération de Russie », a déclaré Chota Outiachvili, le porte-parole du ministère géorgien de l’Intérieur. M. Lavrov a balayé ces déclarations, répétant que la Russie comptait maintenir 3 700 hommes dans chacune des républiques séparatistes, dont Moscou a reconnu l’indépendance fin août à l’issue de la guerre russo-géorgienne. Parallèlement, l’Abkhazie a accusé la Géorgie hier d’avoir assassiné le chef de son renseignement militaire, ce que Tbilissi a immédiatement démenti. « Nous pensons que le meurtre d’Édouard Emin-zade est la plus récente attaque terroriste commise par la Géorgie », a affirmé le ministre abkhaze de la Défense, Mirab Kichmariya, cité par l’agence Interfax. Une accusation démentie par un responsable du ministère géorgien de l’Intérieur, sous le couvert de l’anonymat : « Nous démentons totalement l’accusation des séparatistes abkhazes, affirmant que les services secrets géorgiens sont impliqués dans le meurtre. » Enfin, un porte-parole non identifié du ministère russe des Affaires étrangères a appelé les pays ayant promis mercredi quelque 3,4 milliards d’euros (4,5 milliards de dollars) d’aide sur trois ans à la Géorgie à s’assurer que ces sommes ne servent pas à l’achat d’armes, a rapporté l’agence Interfax. « Il est important d’empêcher une nouvelle étape de la militarisation du régime de Tbilissi et la répétition de la tragédie du mois d’août dans le Caucase », a déclaré cette source. Les troupes russes sont entrées en territoire géorgien le 8 août pour repousser une offensive militaire de la Géorgie, qui cherchait à reprendre le contrôle de l’Ossétie du Sud. Après deux mois de présence, les forces russes se sont repliées vers les territoires séparatistes, et des observateurs de l’Union européenne patrouillent dans les zones tampons adjacentes à ces régions, conformément à un accord de paix négocié sous l’égide de l’Union européenne.
La Russie « s’inquiète » du manque de sérieux des observateurs de l’UE en Géorgie.
« La partie géorgienne envoie des forces spéciales et d’autres unités armées dans les zones adjacentes à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie. Ça nous inquiète que les observateurs de l’UE fassent si peu attention à ces aspects », a déclaré devant la presse le chef de la...