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Irak Bagdad accuse les USA de vouloir lui faire signer de force le SOFA

Bagdad a accusé Washington hier de chercher « à lui forcer la main » pour lui faire signer le projet d’accord qui doit mettre fin à l’occupation américaine en Irak d’ici à fin 2011 et que le gouvernement irakien veut modifier. Le gouvernement irakien a très vivement réagi aux déclarations du chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, qui a mis en garde les responsables irakiens contre les conséquences d’un refus de signer en l’état le projet d’accord de sécurité. « Il n’est pas correct (de la part de l’amiral Mullen) de forcer la main aux Irakiens et il est inapproprié de parler aux Irakiens de la sorte », a déclaré le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al-Dabbagh, dans un communiqué. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait également averti que l’absence d’un accord rapide avec Bagdad aurait des « conséquences dramatiques ». Le général irakien Qassim Atta, porte-parole du commandement pour les opérations de sécurité à Bagdad, a assuré que les forces irakiennes étaient « capables d’assurer la sécurité dans tout le pays ». Ce vif échange intervient après la décision du gouvernement irakien de proposer des modifications à un texte que Washington présentait comme final, mais qui n’a, en l’état, aucune chance d’être accepté par le Parlement irakien. Hier, les États-Unis ont estimé que l’accord sur la présence à long terme des troupes américaines en Irak est plus ou moins bouclé et qu’il ne pourrait être modifié que de manière marginale. « Nous n’avons pas claqué la porte, mais elle est plus ou moins close », a indiqué mercredi la porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino. « Toute modification serait une barrière difficile à franchir » pour les négociateurs américains, a ajouté Mme Perino. De son côté, le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, a accusé hier l’Iran de chercher à « saper » et « faire dérailler » l’accord entre Bagdad et Washington. Le projet d’accord, dont l’AFP a obtenu une copie, prévoit la fin de la présence militaire américaine avec le retrait total des troupes d’ici à fin 2011 et permet à la justice irakienne de juger des soldats américains accusés de crimes graves commis hors de leurs bases et hors mission. Il prévoit aussi que les Irakiens peuvent demander le maintien de troupes américaines pour l’entraînement de l’armée irakienne au-delà de cette date. Selon un député influent, Abbas Bayati, contacté par l’AFP, cinq des 31 articles du projet d’accord posent problème au gouvernement. Le texte doit notamment être plus précis sur la date exacte du retrait américain, selon M. Bayati, qui souligne également que la question de l’immunité des soldats américains « ne correspond pas aux besoins des Irakiens et suscite de la suspicion ». Parallèlement, sur le plan des violences, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s’est engagé hier à punir les milices qui ont attaqué et tué des chrétiens à Mossoul, poussant à l’exode plus de 2 000 familles ces dernières semaines.
Bagdad a accusé Washington hier de chercher « à lui forcer la main » pour lui faire signer le projet d’accord qui doit mettre fin à l’occupation américaine en Irak d’ici à fin 2011 et que le gouvernement irakien veut modifier. Le gouvernement irakien a très vivement réagi aux déclarations du chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, qui a...