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Actualités - CHRONOLOGIE

Théâtre Les entre-deux de Hala Ghosn

Colette KHALAF Cinq comédiens illustrent, sur les planches du Monnot, les étapes transitoires de la vie en faisant l’anatomie du Beyrouth d’aujourd’hui. « Transit »*, une création théâtrale en langue arabe signée Hala Ghosn. Qui est-on, d’où vient-on et où va-t-on ? Trois questions autour desquelles s’articule le spectacle de la jeune comédienne et metteur en scène Hala Ghosn. Résidant depuis son enfance en France, la jeune artiste, qui s’est fait connaître par son Beyrouth Adrénaline présentée à Avignon en 2007-2008, revient au Liban avec une autre pièce qui évoque les rêves, les espoirs et les déceptions d’une génération . « Une écriture née d’un échange avec les comédiens », affirme Ghosn qui insiste sur l’apport des acteurs dans un scénario préparé par elle d’avance. Dix jours de résidence au Liban, au mois de juin, avaient suffi à Hala Ghosn pour s’imprégner de l’atmosphère beyrouthine et faire son casting. « Je suis revenue plus tard en septembre après avoir amorcé un squelette de spectacle que nous avons pu achever après cinq semaines de travail », poursuit l’artiste. Tout commence et se termine dans un hall d’immeuble où six personnages se rencontrent, se croisent et se cherchent. Six profils différents, mais un objectif commun. Où va-t-on et que fait-on de notre vie ? Toutes ces questions semblent se noyer dans la monotonie du quotidien, pour émerger, par la suite, à travers une chorégraphie de gestes quotidiens, anodins et banals, devenus ludiques sous le double jeu de lumières. Comment l’environnement influe-t-il sur l’individu et comment ce dernier peut-il se libérer réellement ? Par les rêves et les fantasmes, ou par l’action ? Par une nuit, à la croisée des événements, les personnages s’apprêteront à faire le grand saut et décideront enfin de leur sort. Khouloud Yassine, Tarek Bacha, Lamia Merhi Khatib, Patricia Habchi et Alain Saadeh se retrouvent de plain-pied dans ce travail collectif et donnent à voir une pièce au réalisme grinçant, mais aussi à l’humour caustique. Entre réel et fictif, drame et dérision, l’action bascule soudain dans l’inattendu et le déroutant, prenant le spectateur par surprise. Le ton y est léger mais grave, populaire, sans verser dans le vulgaire. Portée par une petite troupe de professionnels, la pièce de Hala Ghosn réussit à décrypter le monde à travers des instants furtifs et à faire l’autopsie d’une génération en proie à ses angoisses. En attendant de transiter vers un monde meilleur.
Colette KHALAF


Cinq comédiens illustrent, sur les planches du Monnot, les étapes transitoires de la vie en faisant l’anatomie du Beyrouth d’aujourd’hui. « Transit »*, une création théâtrale en langue arabe signée Hala Ghosn.
Qui est-on, d’où vient-on et où va-t-on ? Trois questions autour desquelles s’articule le spectacle de la jeune comédienne et metteur...