À vos marques... Hamilton garde le champagne au frais

de Makram Haddad Pole position, victoire, meilleur tour… Lewis Hamilton n’a laissé que des miettes à ses adversaires lors du Grand Prix de Chine qu’il a dominé depuis la première séance d’essais libres jusqu’à l’ultime passage sur la ligne de chronométrage du circuit de Shanghai, dimanche. En signant sa cinquième course cette saison, la première depuis le 20 juillet en Allemagne, le pilote McLaren a devancé Felipe Massa (Ferrari), à qui son coopératif coéquipier Kimi Raikkönen a laissé courtoisement la deuxième place. Hamilton et Massa restent donc les derniers candidats au titre puisque Robert Kubica (BMW), ne peut mathématiquement plus revenir. Mais le Brésilien, qui compte désormais sept points de retard au championnat du monde, n’est plus tout à fait maître de son destin. Pour remporter le titre, ce dernier devra gagner dans deux semaines à Interlagos, ou au pire finir deuxième, et compter dans le même temps sur un mauvais résultat d’Hamilton. Ce qui est loin d’être gagné à l’avance. De plus, une cinquième place offrirait automatiquement le titre à Hamilton. Logiquement, le Britannique est en excellente position et se présente en champion du monde virtuel à quelques jours du dernier Grand Prix de la saison. Il peut à 23 ans devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1. Il mérite ce titre qu’il n’a pas (encore) acquis tant sa saison a été marquée de points d’orgue qui forcent l’admiration et ont un goût d’histoire. Sauf que Hamilton n’a pas encore montré qu’il avait l’étoffe pour être (un jour) champion du monde et que la situation au classement des pilotes, à une course de la fin, rappelle des souvenirs, et pas des bons le concernant. Le jeune Anglais avait déjà sept points d’avance sur un pilote Ferrari – Kimi Raikkönen – en quittant Shanghai en 2007 mais une erreur dès le premier tour au Brésil l’avait condamné à vivre la course de loin, terminant septième à plus d’un tour et laissant le titre à « Iceman ». Aussi, Lewis Hamilton se garde bien, cette fois-ci, de déboucher le champagne à l’avance. On le comprend.