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Actualités - CHRONOLOGIE

Étude Le téléphone portable accroît les risques du cancer

Selon l’étude Interphone, le téléphone portable serait cancérigène. L’étude, menée dans treize pays, devra être clôturée dans quelques semaines. Les conclusions définitives seront publiées en 2009. La dernière mise à jour de l’étude Interphone réaffirme que l’utilisation du téléphone portable accroît les risques de développer certaines formes de cancer. L’étude, menée dans treize pays, cherche à évaluer le lien éventuel entre l’utilisation du téléphone portable et certains cancers : gliomes (variété de tumeurs du cerveau issue du tissu nerveux, plus spécifiquement de la substance servant de soutien aux neurones au niveau du système nerveux central, c’est-à-dire l’encéphale et la moelle épinière), les méningiomes (tumeur bénigne qui se développe aux dépens de méninges), neurinomes de l’acoustique (tumeur dérivant des cellules de Schwann, qui élaborent normalement la gaine de protection des fibres contenues dans les nerfs) et tumeurs de la glande parotide. L’étude réunit 2 600 gliomes, 2 300 méningiomes, 1 100 neurinomes de l’acoustique, 400 tumeurs de la glande parotide ainsi que leurs témoins respectifs. Les personnes interrogées devaient répondre à un questionnaire sur leur usage du téléphone portable. Les « gros consommateurs » tels que définis dans l’étude sont ceux qui utilisent le mobile depuis plus de 46 mois, ceux qui parlent plus de 5 minutes par appel et les personnes qui cumulent en un an plus de 260 heures de conversation, soit 11 minutes 30 par jour. Interphone, la plus vaste étude menée à ce jour sur les risques liés à l’utilisation des portables, a été lancée en 1999. Coordonnée par l’unité de recherche sur les rayonnements du Centre international de recherche sur les cancers (CIRC), sous la direction d’Elizabeth Cardis, elle devrait être conclue dans les prochaines semaines et les résultats définitifs seront publiés dans une revue scientifique, probablement en 2009. L’étude Interphone englobe l’Allemagne, l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, Israël, l’Italie, le Japon, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la Suède. Résultats alarmants Cette dernière mise à jour, qui incorpore une étude nordique des méningiomes ainsi qu’une analyse méthodologique, rappelle que « la mise en commun des données des pays scandinaves et d’une partie du Royaume-Uni a permis de dégager un risque de gliome significativement accru en relation avec l’utilisation de téléphones portables pour une période de dix ans ou plus du côté de la tête où la tumeur s’est développée ». Mais le texte souligne qu’il peut s’agir aussi bien d’un rapport « de cause à effet » que d’un « artefact » lié à un problème de mémorisation, dans ce sens que les personnes interrogées doivent se souvenir de leurs communications et de leur durée sur plusieurs années. Pour le méningiome et le neurinome de l’acoustique, « la plupart des études nationales ont apporté peu d’indications d’un risque accru », note la mise à jour, soulignant que le nombre des utilisateurs à long terme était « encore plus faible que pour le gliome » et « empêche de conclure de façon définitive à une éventuelle association » téléphones portables-tumeurs. Les analyses d’ensemble des données des pays scandinaves et du Royaume-Uni n’ont mis en évidence aucun risque accru de méningiome, mais en revanche un risque « significativement accru » de neurinome de l’acoustique lié à des durées d’utilisation de dix ans ou plus. Concernant les tumeurs de la glande parotide, il n’y a pas non plus d’augmentation du risque significative, sauf dans l’étude israélienne. Mais le groupe étudié était très limité et « des investigations supplémentaires », sur un plus grand nombre d’utilisateurs intensifs, sont « nécessaires pour confirmer ces résultats ». Pour Mme Cardis, il est indispensable, avant toute interprétation, de rassembler les résultats de tous les pays, pour avoir des effectifs plus importants.
Selon l’étude Interphone, le téléphone portable serait cancérigène. L’étude, menée dans treize pays, devra être clôturée dans quelques semaines. Les conclusions définitives seront publiées en 2009.

La dernière mise à jour de l’étude Interphone réaffirme que l’utilisation du téléphone portable accroît les risques de développer certaines formes de cancer....