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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle US Obama reçoit le soutien de Powell

Les sondages accordent en moyenne 5 points d’avance à Barack Obama, au niveau national, face à son rival John McCain, qui concède déjà une probable défaite. À 16 jours de l’élection présidentielle américaine, le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Barack Obama, a reçu hier le soutien de poids de Colin Powell, ancien secrétaire d’État du républicain George W. Bush, au moment où sa campagne annonçait avoir récolté la somme record de 150 millions de dollars en septembre. Ces deux événements semblaient de nature à stimuler les démocrates dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. L’ancien chef d’état-major des armées américaines et héros de la première guerre du Golfe a loué sur la chaîne NBC le « caractère réformateur » du candidat démocrate et sa campagne « fédératrice ». Une présidence Obama « provoquerait l’enthousiasme du pays et du monde », a assuré le général à la retraite. « Obama a démontré de la fermeté. Il a démontré de la vigueur intellectuelle. Il a une façon de gérer ses affaires qui nous sera profitable », a-t-il estimé. Son soutien tombe à pic pour M. Obama alors que l’équipe de campagne du candidat républicain l’accuse de se situer à l’extrême gauche de l’échiquier politique américain et met en doute sa capacité à rassembler les Américains au-delà de son camp. « J’ai toujours admiré et respecté le général Powell. Nous sommes amis de longue date. Ce n’est pas une surprise », a réagi avec dépit M. McCain. Au cours du même entretien, M. McCain a publiquement évoqué la possibilité d’une défaite. « Je ne m’appesantis pas là-dessus. Mais j’ai eu une vie merveilleuse. Je peux retourner vivre en Arizona, et représenter (mes administrés) au Sénat », a-t-il dit. M. Powell est le premier poids lourd de l’administration Bush à apporter son soutien officiel au candidat démocrate. L’équipe de campagne de M. Obama a fait savoir que le sénateur de l’Illinois avait appelé M. Powell pour le remercier de son appui. « M. Obama est impatient de recevoir ses conseils au cours des deux prochaines semaines et, si possible, au cours des quatre prochaines années », a dit Robert Gibbs, directeur de la communication du candidat démocrate. Secrétaire d’État durant le premier mandat de George W. Bush (2001-2005), avocat de la guerre en Irak à l’ONU avant de dénoncer les « mensonges » qui ont entraîné les États-Unis dans cette guerre, M. Powell n’a cessé de prendre ses distances avec l’administration républicaine tout en refusant de rompre les ponts avec sa famille politique. M. Powell était républicain et demeure républicain. Il est ami avec John McCain et garde des liens avec de nombreuses personnalités de l’époque où George Bush père était président, notamment le ministre de la Défense d’alors et actuel vice-président, Dick Cheney. Au cours de sa longue carrière, M. Powell, 71 ans, a été conseiller pour la sécurité nationale de Ronald Reagan. Ancien combattant de la guerre du Vietnam, il a été chef d’état-major interarmées de 1989 à 1993 et s’est illustré notamment durant l’opération « Tempête du désert » après l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein en 1991. En 1996, il avait brièvement envisagé d’être candidat à la Maison-Blanche contre le démocrate Bill Clinton. Juste avant l’intervention de M. Powell, l’équipe de campagne de M. Obama a annoncé que le sénateur avait engrangé 150 millions de dollars en septembre. Jamais M. Obama n’avait récolté autant d’argent en un seul mois. Depuis le lancement de sa campagne, M. Obama a récolté 605 millions de dollars. Cet afflux d’argent devrait permettre à M. Obama de mener une campagne agressive dans plusieurs États-clefs, notamment dans plusieurs États considérés comme des fiefs républicains comme la Virginie et la Caroline du Nord. M. McCain a accepté de recevoir de l’argent public et est soumis à un plafond de dépense de 84 millions de dollars d’ici au 4 novembre. Il peut néanmoins compter sur l’aide du Parti républicain qui a engrangé 66 millions de dollars en septembre. Palin vs Palin à la télévision Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidence des États-Unis, a affronté samedi soir, au cours d’une émission télévisée très suivie, son double, l’actrice Tina Fey, qui l’incarne depuis plusieurs semaines sur le mode comique. La coiffure, la petite jaquette rouge, les lunettes à monture d’écaille, tout y était. Tina Fey, apparue en premier, avait tous les tics de l’original : ses clignements d’yeux, ses sourires, son accent et les expressions crues dont Mme Palin émaille volontiers ses conférences de presse. Mais la gouverneure de l’Alaska, la véritable Sarah Palin, chasseur d’élans, passionnée de hockey sur glace, qui avait suivi la prestation de son sosie sur un écran de télévision, ne s’est pas laissée démonter par l’efficacité de la caricature et n’a pas paru affectée par sa chute dans les sondages si l’on en juge par le sens de l’humour avec lequel elle a pris le relais du sosie qui la ridiculisait. Elle a répliqué à la fausse conférence de presse de Tina Fey par une vraie, et n’a pas hésité à battre la mesure d’une chanson de rap qui tournait en dérision sa politique de gouverneure de l’Alaska sur fond d’esquimaux d’opérette faisant allusion à son mari et même de quelques coups de feu de présumés chasseurs abattant des caribous de papier mâché. À la fin de la chanson, arborant le sourire qui est devenu son image de marque, elle a conclu : « Je suis Sarah Palin.Passez une bonne nuit et je vous souhaite une très bonne journée demain. »
Les sondages accordent en moyenne 5 points d’avance à Barack Obama, au niveau national, face à son rival John McCain, qui concède déjà une probable défaite.

À 16 jours de l’élection présidentielle américaine, le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Barack Obama, a reçu hier le soutien de poids de Colin Powell, ancien secrétaire d’État du républicain George...