Ligue 1 Lyon fait profil bas

Le champion de France compte relancer la machine samedi face à Lille pour la reprise du championnat de France. Lyon, leader de la Ligue 1 de football, a évacué son humiliation subie à Rennes (3-0) il y a deux semaines, mais fait profil bas pour reprendre sa marche en avant samedi face à Lille, en match de la 9e journée de championnat. « Il est dommage de ne pas avoir eu le temps de revenir sur cette défaite, car les internationaux sont partis dans la foulée », déplore le capitaine de l’OL, le Brésilien Juninho, qui veut démontrer que « c’était un accident ». « On ne va pas se focaliser là-dessus mais après coup, il est toujours intéressant de vivre un moment comme celui-ci », commente de son côté l’entraîneur, Claude Puel, estimant « que la marge de manœuvre de son équipe n’(était) pas exceptionnelle en L1 ». « À la 7e journée, le championnat était plié, à la 8e, il est relancé », ironise-t-il, sans regret sur sa composition d’équipe, pourtant critiquée en interne. En retrait de la gestion sportive depuis le début de saison, le président, Jean-Michel Aulas, a aussi évoqué ce sujet. Le rappel à l’ordre adressé aux féminines de l’OL, pourtant victorieuses du FC Zürich (7-1) en coupe de l’UEFA samedi, avait également valeur d’avertissement pour son équipe masculine. Effectif mal équilibré « Chez les hommes, nous venons de subir un 3-0 à Rennes, parce que nous nous étions peut-être laissés un peu facilement flatter ces derniers temps. Pour bien réussir, on ne remplace jamais les efforts par les flatteries », a ainsi prévenu M. Aulas. Cette déroute a encore démontré la fragilité d’une équipe qui n’a encore jamais livré un match plein cette saison. Son imperméabilité défensive du mois d’août a été un trompe-l’œil. Hormis contre Le Havre (1-0), dernier de la L1, Lyon a concédé un ou plusieurs buts sur chacun de ses cinq autres matches disputés depuis le 13 septembre. La ligne d’arrières a été très souvent modifiée. L’effectif est mal équilibré : un seul arrière latéral de métier opérationnel, Anthony Réveillère, en raison des indisponibilités de François Clerc et Fabio Grosso. À Rennes, Puel a de nouveau titularisé Kim Källström, un milieu, au poste d’arrière gauche, à la place de John Mensah, en difficulté à ce poste qui n’est pas le sien non plus. Prévue contre Lille, la rentrée de Grosso, critiqué l’an dernier sur ses carences défensives, ne résoudra pas tout. En outre, face à Rennes, Juninho, incontournable notamment sur phases arrêtées, était remplaçant, au grand soulagement des Rennais. Or, Lyon ne peut se passer trop souvent du Brésilien ou de Karim Benzema alors que Cris est loin de son niveau. Enfin, l’équipe lyonnaise est souvent vulnérable sur le dernier match d’une série de rencontres disputées tous les trois jours, comme à Rennes. « C’était une défaite logique parce que nous avons bafoué notre football. Toute l’équipe est passée au travers mentalement et sur la concentration », déplore Juninho. « Après le nul obtenu contre le Bayern, nous n’avons pas su nous remotiver pour le championnat », regrette le capitaine lyonnais, insistant sur la nécessité « de gagner contre Lille pour garder à distance nos poursuivants ».