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Actualités - CHRONOLOGIE

Photos Le journal haut en couleur de Stratos Kalafatis à la villa Audi

Zéna ZALZAL Organisée par l’ambassade de Grèce au Liban, sous l’égide des ministères grec et libanais de la Culture, l’exposition du « Journal 1998-2002 » de Stratos Kalafatis donne à voir, à la villa Audi, une facette des plus attrayantes de la photographie contemporaine hellénique. Vibrants de couleurs, les 70 tableaux photographiques, de format carré, accrochés aux cimaises de la salle d’exposition de la villa Audi*, relatent, comme un journal, des moments de vie du photographe sur l’île de Skopelos. Quatre ans au cours desquels Stratos Kalafatis a nourri son regard de cette éclatante lumière qui réfracte toute la palette des sentiments associés à la culture méditerranéenne, comme l’optimisme, la curiosité, la chaleur humaine, la joie de vivre ou encore l’exubérance, pour en retranscrire la teneur dans une série de photos narratives et hautement esthétiques. Il en résulte une exposition – produite par le musée de la photographie de Thessalonique et déjà présentée, entre autres, en Finlande, en Espagne, au Portugal et, tout récemment, à Nice – qui raconte la vie, la nature, les gens de cette île grecque. Mais aussi leur relation au photographe ainsi que des tranches d’intimité de ce dernier, au cours de cet espace-temps de quatre ans. Vibration chromatique Disposées suivant un parcours thématique et formel, qui entraîne le « spectateur » de « l’abordage sur l’île » et la découverte de ses paysages, sa nature et sa végétation, aux portraits de ses habitants, en passant par les scènes de vie du photographe et de sa famille, ces images narratives sont composées d’un subtil mélange de réel et de fiction, de quotidien et de poétique. Un effet quasi onirique essentiellement dû à la sublimation de la palette chromatique, ainsi que dans les « portraits », à une scénographie étudiée, minutieuse de l’environnement du modèle. Lequel, toujours placé au premier plan, se laisse capturer par l’objectif, au plus près de sa vérité, sans poses affectées ou sourire sur commande. On l’aura compris, la matière première des œuvres de Stratos Kalafatis est la couleur. Saturée, contrastée, quasi surréaliste, elle dialogue avec la lumière, pour donner du sujet une représentation vibrante et émotionnelle. Chez ce photographe d’une quarantaine d’années, très attaché à la pratique photographique traditionnelle, la vibration chromatique est obtenue non pas par des jeux de filtres, mais au cours du développement du film. Elle constitue, comme l’écrit Christian Caujolle dans le catalogue de l’exposition, « un alphabet fondateur d’une écriture subjective et intime qui ramène l’univers à une succession d’impressions de couleurs (…). En organisant ses images dans une logique qui relève (…) de la progression chromatique, Stratos Kalafatis nous dit : accompagnez-moi pour que nous fassions l’expérience de ce que la photographie est capable de révéler et que nous sommes incapables, en raison des limites de notre œil, de voir… » Une invitation à ne pas décliner !
Zéna ZALZAL

Organisée par l’ambassade de Grèce au Liban, sous l’égide des ministères
grec et libanais de la Culture, l’exposition du « Journal 1998-2002 » de Stratos Kalafatis donne à voir, à la villa Audi, une facette des plus attrayantes de la photographie contemporaine hellénique.
Vibrants de couleurs, les 70 tableaux photographiques, de format carré,...