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Actualités - OPINION

Le sort des chrétiens du Moyen-Orient Raymond NAHAS

Depuis des siècles le problème des minorités chrétiennes existe au Moyen-Orient, et il faut être aveugle ou hypocrite pour ne pas le voir et savoir au moins répondre à nos enfants et nos petits-enfants, en leur montrant la vérité et en leur recommandant la prudence et cette cohésion communautaire qui fait la beauté du Liban. C’est avec beaucoup d’appréhensions et de désespoir que nous voyons le sort terrible que subissent dans certains pays de la région les chrétiens, qu’ils soient catholiques ou orthodoxes. Les chrétiens d’Égypte, qui étaient omniprésents du temps de la monarchie, ont payé le taux le plus élevé à l’arrivée de Nasser et de la révolution de juillet. Dans l’impossibilité de s’attaquer à la majorité au risque de créer une guerre civile, les « officiers libres » se sont attaqués aux plus faibles des partisans de la monarchie et jusqu’aujourd’hui on voit leur nombre s’amenuiser au risque même de disparaître un jour. Le même scénario a eu lieu en Turquie avec les Arméniens et en Syrie, spécialement dans la ville d’Alep qui était considérée à une certaine période comme la plus grande ville chrétienne du Moyen-Orient. Le même sort est aujourd’hui réservé aux chrétiens d’Irak, qui cherchent par tous les moyens à quitter un pays où ils étaient respectés du temps de Saddam Hussien et qui actuellement n’ont plus la possibilité de croître et de s’imposer. Aujourd’hui que reste-t-il des chrétiens du Moyen-Orient ? En Syrie, une minorité chrétienne appuis jusqu’au bout le baassisme de Bachar el-Assad. Erreur de stratégie, car je dirais à ces personnes parmi lesquelles je compte beaucoup d’amis : « Essayez de moins vous investir avec le régime, car en cas d’écroulement ce sera contre vous en priorité que le nouveau régime, vous fera payer votre attachement et votre amitié. » Pour ce qui est des chrétiens du Liban, leur sort à ce jour est différent, mais pourront-ils tenir longtemps ? Une seule solution qu’ils demeurent solidaires et n’essaient pas, comme on le voit chaque jour, de s’éliminer mutuellement et d’affaiblir le pôle chrétien du Liban que représente le Patriarcat maronite. Les chrétiens, s’ils veulent continuer à survivre, doivent exister en bonne amitié avec toutes les communautés sans essayer de prendre des positions de pointe, qui un jour se retourneraient contre eux. Essayons de faire de notre territoire une mosaïque multiconfessionnelle, ouverte à tous, sans excès et sans défis et nous pourrons espérer des lendemains sereins pour nos enfants et petits-enfants. Article paru le mercredi 15 octobre 2008
Depuis des siècles le problème des minorités chrétiennes existe au Moyen-Orient, et il faut être aveugle ou hypocrite pour ne pas le voir et savoir au moins répondre à nos enfants et nos petits-enfants, en leur montrant la vérité et en leur recommandant la prudence et cette cohésion communautaire qui fait la beauté du Liban.
C’est avec beaucoup d’appréhensions et de...