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Ligue 1 et Ligue 2 : la menace de la grève se précise

Alors que le président de la LFP Frédéric Thiriez a convoqué hier une assemblée générale extraordinaire visant à modifier les statuts du CA de la Ligue, ce que refusent les « familles » du football, l’UNFP réglait de son côté les modalités d’une grève qui commence à prendre corps. Le statut quo persiste, et les positions des deux camps, loin de s’infléchir, se durcissent. À l’issue de la réunion du comité directeur de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) qui s’est tenue lundi au siège de l’organisation syndicale, pendant laquelle son coprésident Philippe Piat a détaillé les modalités de la grève prévue les 24, 25 et 26 octobre, le ton a été donné. « Vous voulez savoir si l’on va vers la grève. La réponse est oui », a-t-il lancé en préambule, expliquant que les familles (entraîneurs, arbitres, joueurs) avaient prévu de se réunir mardi au siège de l’UNFP afin de « faire le point ». Au même moment, le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, annonçait avoir écrit aux présidents de clubs qui veulent obtenir la majorité au CA de la Ligue, pour convoquer une assemblée générale extraordinaire le 14 novembre, enclenchant ainsi la procédure. Pas de signe d’apaisement en vue donc, même si le président de l’UCPF (syndicat des présidents de club), Jean-Pierre Louvel, continue à appeler au dialogue. « Ce qui sortira de cette assemblée extraordinaire n’est pas encore décidé, on va débattre, le dialogue est encore possible », a-t-il expliqué à l’AFP. Mais aucune réunion n’est pour l’instant prévue. « On sait que certains présidents se demandent pourquoi ils se sont fourvoyés dans cette galère », a assuré Philippe Piat. Le président de Nice Maurice Cohen n’en fait pas partie, lui qui a ajouté un peu d’huile sur le feu ce week-end en brandissant la menace de faire jouer son équipe réserve en cas de grève : une idée qui pourrait recevoir un certain écho. « Pour l’instant, on ne donne pas de consignes particulières. Nous avons jusqu’au 20, 21 octobre pour aboutir à quelque chose. À ce moment-là, oui, bien sûr, une consigne sera mise au point entre nous », a indiqué Jean-Pierre Louvel. Philippe Piat a confirmé que cette idée était contraire à la charte professionnelle. Que peut-il alors se passer pour suspendre cet appel à la grève ? « Qu’ils viennent dire qu’ils retirent le projet et qu’ils le remettent sur la table », a répondu Philippe Piat. On en est loin. Philippe Piat a également fait part de son étonnement quant au silence incompréhensible selon lui de la Fédération française de football sur le sujet. Le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes a indiqué à l’AFP que ce sujet ne serait pas inscrit à l’ordre du jour du conseil fédéral le 15 octobre, ce que lui avait demandé par courrier l’UNFP. « Comment est-ce possible qu’ils ne le mettent pas à l’ordre du jour lors du conseil fédéral alors que la grève débutera dix jours plus tard ? » s’est interrogé Philippe Piat. « On est observateur, mais on souhaite que le bon sens l’emporte et que l’on évite un mouvement de grève qui serait préjudiciable à l’ensemble du football », a estimé le président de la FFF. L’UNFP a répété viser les « 100 % » de grévistes lors du mouvement, elle qui compte 83 % de joueurs syndiqués. « Ce qui nous rend confiants quant au suivi du mouvement, c’est que les joueurs nous font confiance. Ils comprennent qu’on ne le fait pas par plaisir », a assuré le vice-président de l’UNFP, René Charrier.
Alors que le président de la LFP Frédéric Thiriez a convoqué hier une assemblée générale extraordinaire visant à modifier les statuts du CA de la Ligue, ce que refusent les « familles » du football, l’UNFP réglait de son côté les modalités d’une grève qui commence à prendre corps.
Le statut quo persiste, et les positions des deux camps, loin de s’infléchir, se...