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Actualités - CHRONOLOGIE

Nidal al-Achkar et Issa Makhlouf inaugurent la saison au Madina

Le théâtre al-Madina inaugure la saison théâtrale avec une pièce coécrite par le poète Issa Makhlouf et Nidal al-Achkar, et réalisée par cette dernière. Longue était la nuit aux portes de l’ambassade est un spectacle qui mêle dramaturgie, poésie, danse et chant, et qui se déroule du 17 au 30 octobre. « C’est bon de vous recevoir au théâtre al-Madina qui fête ses 15 ans (bon anniversaire !) pour annoncer un nouveau travail », commence par dire Nidal al-Achkar qui a rassemblé hier, autour d’elle, l’écrivain et poète Issa Makhlouf, l’éclairagiste anglaise Judith Greenwood ainsi que nombre d’acteurs qui sont venus témoigner de cette grande aventure théâtrale et humaine. « Je suis heureuse, poursuit-elle, de célébrer l’anniversaire de ce théâtre libre, voire libéré de tout lien. Le théâtre est l’enfant de la vie, au pouls qui bat très fort et nous, artistes, sommes là pour témoigner de cet art qui laisse la porte grande ouverte à un imaginaire débridé. » Un théâtre qui, tout en créant une plate-forme de dialogue, éblouit et choque, ramenant la banale ou cruelle réalité à une autre, plus sensible et plus vraie, car plus intérieure et plus transcendante. « Avec Issa Makhlouf, explique al-Achkar, la rencontre qui s’est faite dans la Ville lumière, sur les bords de la Seine, nous a vite propulsés sur la vraie scène. Travaillant ensemble sur des textes sumériens, nous avons mis ce projet en veilleuse pour nous attaquer à un sujet qui nous tenait à cœur, celui de l’émigration. » « Qui de nous n’a pas vécu la dure réalité de l’émigration ? » s’interroge Makhlouf. « Moi-même, à l’âge de dix-neuf ans, parti pour le Venezuela, j’ai vécu l’exil comme d’autres jeunes de la guerre. Notre émigration est différente de celle des autres pays, car elle est obligatoire et violente », poursuit-il. C’est donc à partir de ce thème acide et mordant qu’est faite l’autopsie d’une société. Aux portes de l’ambassade, alors que des personnes de tous bords et milieux attendent leurs visas, une rixe a lieu dans la rue empêchant les personnes de sortir. Dans une sorte de huis clos, ce microcosme qui illustre la société libanaise va se battre, se réjouir, se désunir et s’unir face à un destin commun qui le guette. Des jeunes comédiens, musiciens et danseurs choisis sur casting (100 candidatures) et « d’après leurs expériences et déchirures humaines », indique la réalisatrice, soutiennent cette écriture à deux voix. Après un travail de trois mois et un entraînement intensif de six à huit heures « comme à l’armée », diront les acteurs en rigolant. En chansons (comptines du passé et rap) et en musique de Khaled Abdallah, « nécessaires pour panser les blessures de cette tragédie, à ne pas confondre avec un musical », souligne Nidal al-Achkar, le drame s’efface soudain devant la dérision. Dans la noirceur d’un soir, au Liban, des jeunes vont se battre pour éliminer la grisaille et instaurer un avenir meilleur. La nuit s’éclaircira-t-elle, laissant poindre une aube nouvelle ? Après le lancement de la pièce au Liban, Longue était la nuit aux portes de l’Ambassade sera présentée dans les pays arabes et poursuivra sa tournée en Europe. Du 17 au 30 octobre, à 20h30, au théâtre al-Madina. Pour les réservations, appeler : 01/753010-1.
Le théâtre al-Madina inaugure la saison théâtrale avec une pièce coécrite par le poète Issa Makhlouf et Nidal al-Achkar, et réalisée par cette dernière. Longue était la nuit aux portes de l’ambassade est un spectacle qui mêle dramaturgie, poésie, danse et chant, et qui se déroule du 17 au 30 octobre.
« C’est bon de vous recevoir au théâtre al-Madina qui fête ses...