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Actualités - CHRONOLOGIE

Saint-Jean-d’Acre Troisième jour de violences entre juifs et Arabes

Les dirigeants israéliens appellent au calme, la police augmente son niveau d’alerte. Les heurts ont repris hier après-midi à Saint-Jean- d’Acre, trois jours après avoir éclaté pendant le Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon. Des dizaines de voitures aux vitres brisées ou aux pneus crevés dans le quartier principalement juif témoignaient des violences qui ont baissé en intensité hier soir. D’importants effectifs de la police ont dispersé au canon à eau quelque 200 manifestants rassemblés dans un secteur juif de la ville, munis de bouteilles et de pierres, qui se dirigeaient vers la maison d’un de leurs voisins arabes en scandant « Mort aux Arabes », selon un photographe de l’AFP. « Nous avons augmenté nos forces dans la ville. Il y a pour le moment 500 policiers supplémentaires répartis dans la zone s’ajoutant aux 200 policiers habituels », a déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. « Nous avons par ailleurs augmenté notre niveau d’alerte dans l’ensemble du pays pour que de tels incidents ne se reproduisent pas », a-t-il ajouté. Selon la radio, le chef de la police, Dudi Cohen, a ordonné à ses forces de n’utiliser ni balles réelles ni grenades lacrymogènes. Dans un communiqué, le président israélien Shimon Peres a appelé au calme « habitants et dirigeants » de la ville. « Juifs et Arabes doivent au plus vite éteindre cette flambée de violences qui ne profitera à personne (...). Les violences, menaces et accusations mutuelles doivent cesser immédiatement », a affirmé M. Peres. De son côté, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui s’est rendue sur place, a également réclamé un retour au calme « pour que les habitants puissent continuer de cohabiter ». Mme Livni, qui dirige le parti centriste Kadima, tente de former la prochaine coalition gouvernementale, le Premier ministre démissionnaire Ehud Olmert menant un cabinet de transition. « Chaque citoyen israélien doit respecter le Yom Kippour (Grand Pardon), qui fait partie de l’héritage d’Israël », a-t-elle dit. Le député arabe israélien Mohammad Barakeh a, pour sa part, imputé les heurts à des « gangs fascistes juifs » qui sévissent « avec la complicité de la police » contre la population arabe. Depuis mercredi soir, trois personnes ont été blessées légèrement, dont un policier. Les violences ont commencé lorsqu’un automobiliste arabe est entré dans un quartier oriental de la ville, où juifs et Arabes cohabitent, en faisant marcher à fond son autoradio. Durant le Yom Kippour, les juifs n’ont pas le droit de circuler en voiture et cette interdiction d’ordre religieux est massivement respectée en Israël. Un groupe de jeunes juifs accusant l’automobiliste arabe de faire volontairement du bruit s’en est pris à lui. « Puis des rumeurs répandues notamment par des appels lancés à partir de mosquées proclamant que l’automobiliste avait été tué ont provoqué des attroupements de plusieurs centaines d’habitants arabes », a ajouté M. Rosenfeld.
Les dirigeants israéliens appellent au calme, la police augmente son niveau d’alerte.
Les heurts ont repris hier après-midi à Saint-Jean- d’Acre, trois jours après avoir éclaté pendant le Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon. Des dizaines de voitures aux vitres brisées ou aux pneus crevés dans le quartier principalement juif témoignaient des violences qui ont...