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Euro 2012 Pologne : apaisement, mais pas de chèque en blanc

Le pays coorganisateur avec l’Ukraine a évité hier de lourdes sanctions. La crise du football en Pologne a connu un apaisement hier, la FIFA notant « une évolution positive » et autorisant le pays à jouer en qualifications pour le Mondial 2010 les 11 et 15 octobre, l’UEFA estimant toutefois qu’il faudra « restaurer la confiance » en vue de l’Euro 2012. La FIFA avait fixé son ultimatum à hier à midi. Le gouvernement polonais était sommé de redonner ses pouvoirs à la Fédération polonaise de football (PZPN), dont la direction avait été destituée lundi dernier et remplacée par un administrateur, non reconnu par la FIFA et l’UEFA qui réclamaient sa révocation. Une solution a été trouvée à temps. Le ministère des Sports polonais a accepté, selon la FIFA, de réactiver un comité indépendant (déjà à l’œuvre en 2007), composé de représentants de l’État, et de la FIFA et l’UEFA, afin d’assurer la bonne tenue du processus électoral (prévu le 30 octobre au sein de la PZPN), processus interrompu par les événements de lundi dernier. Blatter heureux, l’UEFA vigilante « Je suis navré que nous ayons dû intervenir en Pologne, a commenté le président de la FIFA, Joseph Blatter, en marge d’une réunion au Parlement européen à Bruxelles. Je suis maintenant heureux de vous annoncer qu’une solution a été trouvée. » L’administrateur devrait ainsi être révoqué dans les jours à venir. Les commentaires ont été moins enthousiastes à l’UEFA. « Les solutions trouvées lundi n’enlèvent rien au fait qu’il faut maintenant que la confiance soit restaurée », a déclaré William Gaillard, directeur de la communication de l’UEFA, interrogé par l’AFP. « Après ce qu’ils ont fait en Pologne entre le vendredi 26 septembre (quand l’UEFA a confirmé l’attribution de l’Euro 2012 à l’Ukraine et la Pologne) et le lundi 29 septembre (quand la direction de la Fédération polonaise de football a été destituée)... on aurait pu éviter tout cela, a encore regretté M. Gaillard, qui est également conseiller du président de l’UEFA, Michel Platini. On ne voit pas très bien quel était le but. » La FIFA a d’ailleurs précisé qu’elle continuerait à surveiller la situation de la PZPN. Ce dossier sera examiné et discuté une nouvelle fois au comité exécutif de la FIFA les 23 et 24 octobre. Questions Si une issue n’avait pas été trouvée hier, les sanctions auraient été lourdes. Dans un premier temps, la Pologne n’aurait pas été autorisée à jouer les deux prochains matches de qualification pour le Mondial 2010, les 11 et 15 octobre, face à la République tchèque et à la Slovaquie. Ces deux adversaires auraient alors eu le gain du match avec 3-0. Au-delà de ces matches, la FIFA aurait sans doute également prononcé une suspension internationale de la Pologne, sanction courante quand la fédération internationale constate une ingérence des pouvoirs publics dans la sphère sportive. L’analyse polono-polonaise n’est d’ailleurs pas celle de la FIFA. Les médias polonais, tout comme les responsables politiques, sont en effet quasi unanimes pour accuser la direction de la PZPN de mauvaise gestion et surtout d’inaction face au fléau de la corruption dans le football polonais. Mais pour en revenir à la décision de la FIFA, une suspension internationale aurait sans doute provoqué une remise en cause de l’organisation de l’Euro 2012 en Pologne et en Ukraine. Ce duo soulevait déjà beaucoup de questions avant cette dernière affaire. L’Écosse ne s’est d’ailleurs pas privée la semaine dernière de réitérer sa candidature spontanée pour se substituer à l’Ukraine et à la Pologne en cas de défection. À quand le prochain épisode du feuilleton Euro 2012 ?
Le pays coorganisateur avec l’Ukraine a évité hier de lourdes sanctions.

La crise du football en Pologne a connu un apaisement hier, la FIFA notant « une évolution positive » et autorisant le pays à jouer en qualifications pour le Mondial 2010 les 11 et 15 octobre, l’UEFA estimant toutefois qu’il faudra « restaurer la confiance » en vue de l’Euro 2012.
La FIFA...