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Nucléaire Damas exclut d’ouvrir des sites militaires sensibles à l’AIEA

La Syrie assure coopérer pleinement avec l’agence onusienne, mais pas au détriment « de la sécurité nationale ». Ibrahim Othman, directeur de la commission syrienne de l’Énergie atomique, a déclaré hier devant l’Assemblée annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que son gouvernement coopérait pleinement avec elle, mais que cette coopération ne pouvait se faire au détriment de la sécurité du pays. Selon des sources diplomatiques, l’AIEA a demandé à Damas de pouvoir accéder à plusieurs installations sensibles dans le cadre de son enquête ouverte en mai dernier sur un éventuel programme nucléaire militaire clandestin. « Nous regrettons les déclarations de certains pays nous demandant de faire preuve de davantage de transparence. Je voudrais rappeler ici ce que (le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradeï) a déclaré, à savoir que la Syrie a coopéré et respecté la mise en œuvre des mesures arrêtées avec l’agence », a-t-il ajouté. La semaine dernière, lors de la réunion du conseil des 35 gouverneurs de l’AIEA, M. Baradei avait expliqué que la coopération de la part de Damas avait été « bonne » jusqu’à présent. L’enquête sur les allégations contre la Syrie avait pris du retard en raison de l’assassinat de l’agent de liaison de l’AIEA en Syrie, avait-il fait savoir, sans fournir de détails sur cette affaire. Damas a accepté en juin la venue d’une équipe de trois inspecteurs de l’AIEA sur le site d’al-Kibar dans le désert syrien. M. Baradei avait indiqué que les échantillons rapportés par les trois inspecteurs du site d’al-Kibar étaient encore en cours d’examen, mais qu’à ce stade, il n’y avait « pas d’indications » qu’il s’agit de matériel nucléaire. Washington affirmait que les Syriens y construisaient un centre nucléaire clandestin avant sa destruction en septembre 2007 par un raid de l’aviation israélienne. Mais depuis, le gouvernement syrien a refusé toute nouvelle mission d’enquête ainsi que des visites d’autres sites, et a qualifié les accusations américaines « d’absurdes ». Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont accusé la Syrie, durant les débats de la conférence générale, ouverte lundi dernier à Vienne, de traîner les pieds en ce qui concerne l’enquête sur ses activités clandestines présumées. Enfin, la Syrie a retiré hier sa candidature à un poste de gouverneur de l’AIEA, laissant la voie libre à l’Afghanistan, ont indiqué des diplomates hier. Les deux pays avaient auparavant indiqué qu’ils se portaient candidats pour ce siège au conseil des 35 gouverneurs de l’agence onusienne, laissé vacant par le gouverneur pakistanais dont le mandat vient à expiration. Le poste doit obligatoirement revenir à un représentant de l’un des pays du groupe MESA du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. « Pour sauver l’unité au sein du groupe MESA, la Syrie a décidé de retirer sa candidature », a annoncé l’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh, à des journalistes. Damas avait maintenu cette candidature jusqu’à hier après-midi alors qu’elle avait soulevé l’ire des Américains et de certains autres alliés.
La Syrie assure coopérer pleinement avec l’agence onusienne, mais pas au détriment « de la sécurité nationale ».
Ibrahim Othman, directeur de la commission syrienne de l’Énergie atomique, a déclaré hier devant l’Assemblée annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que son gouvernement coopérait pleinement avec elle, mais que cette...