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Actualités - CHRONOLOGIE

Scandale sanitaire Après le lait en poudre, les bonbons

La réputation des produits « made in China » est désormais gravement ternie. Le scandale du lait frelaté a gagné hier la confiserie en Chine, où la marque la plus connue de bonbons, « White Rabbit », a suspendu ses ventes sur le marché intérieur après des mesures de rappel à l’étranger. « Nous avons rappelé les bonbons White Rabbit exportés et nous avons temporairement suspendu les ventes intérieures », a déclaré une porte-parole de la société Bright Food Co. (Guangshengyuan en chinois), basée à Shanghai. Le célèbre bonbon, offert au président américain Richard Nixon lors de son voyage historique en Chine en 1972, a été retiré des rayons ou fait l’objet d’un avertissement aux consommateurs dans plusieurs pays ces derniers jours, de Singapour jusqu’au Pérou, en passant par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. À Londres, le n° 1 britannique de la grande distribution, Tesco, a annoncé mercredi avoir suspendu la vente de bonbons White Rabbit. Selon l’agence Chine nouvelle, les bonbons sont exportés dans une vingtaine de pays, surtout en Asie du Sud-Est. Ces mesures ont été décidées après la révélation d’un scandale de contamination de lait en poudre par de la mélamine, une substance chimique, qui a entraîné la mort de quatre nourrissons en Chine tandis que 53 000 autres enfants ont dû être soignés à la suite de problèmes rénaux. Hier, les autorités provinciales ont fait état de 10 000 cas supplémentaires. Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine, Hans Troedsson, a évoqué l’éventualité de nouveaux décès. Mercredi, Pékin a annoncé que les laits liquides produits dans le pays depuis le 14 septembre étaient exempts de mélamine. Le scandale a commencé par le lait en poudre avant de s’étendre à toute une série de produits contenant du lait, des glaces aux sucreries. Cependant, aucun cas de maladie associée à la consommation d’autres produits que le lait en poudre n’a été signalé. L’OMS et l’agence de l’ONU pour l’alimentation, FAO, ont appelé hier les pays à une « vigilance accrue » face à une possible diffusion des produits contaminés par la mélamine. Elles ont aussi pressé les pays où des produits contaminés ont été trouvés « d’assurer la sécurité de l’alimentation de millions d’enfants ». Plus d’une douzaine de pays ont interdit les importations de produits laitiers chinois ou pris d’autres mesures pour en restreindre la consommation. Hier, deux chaînes de supermarchés de Hong Kong ont annoncé avoir retiré de leurs rayons des biscuits de la marque Lotte, produits en Chine, après la découverte dans certains lots à Macao de traces excessives de mélamine. Au Japon, le géant de l’agroalimentaire Marudai Food a annoncé avoir détecté la présence de mélamine dans un de ses produits. De leur côté, les Européens ont décidé de recourir aux grands moyens en interdisant les importations de tous les produits alimentaires pour enfants provenant de Chine, qui contiendraient du lait en poudre, comme le chocolat, les confiseries et les biscuits. De passage à Pékin, le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a qualifié ces mesures de « réponse proportionnée et prudente ». La Chine a annoncé, jeudi, vouloir donner plus de moyens au système de contrôle de la sécurité alimentaire.
La réputation des produits « made in China » est désormais gravement ternie.
Le scandale du lait frelaté a gagné hier la confiserie en Chine, où la marque la plus connue de bonbons, « White Rabbit », a suspendu ses ventes sur le marché intérieur après des mesures de rappel à l’étranger. « Nous avons rappelé les bonbons White Rabbit exportés et nous avons...