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Wiltord-Briand, le chassé-croisé de l’attaque bretonne

Ligue 1 Vivant des situations personnelles différentes à Rennes (L1), Jimmy Briand et Sylvain Wiltord avancent sur des routes opposées : le premier voulait partir cet été, mais il commence tous les matches, l’autre souhaitait rester, mais ne joue que quand son entraîneur y est forcé. Associés à leurs vrais postes, les deux attaquants, que tout oppose sur le terrain, pourraient pourtant apporter un réel plus au réalisme breton. Jimmy Briand : après avoir rêvé pendant trois mois du PSG, l’avant-centre est reparti sur les mêmes bases faméliques que celles de la saison dernière: un but (contre Le Havre) tous les six matches. Celui que les supporteurs avaient méchamment rebaptisé « Pinochet » pour sa propension à tirer dans la foule continue donc de se procurer aussi mécaniquement des occasions qu’à les rater. Le drame estival du Francilien, baladé aussi bien par son club, par son agent que par le PSG, lui survivra peut-être toute l’année, lui qui, après avoir séché la reprise, a commencé la saison à l’hôtel après avoir vendu sa maison rennaise pour en acheter une dans la capitale. « Si j’ai peut-être été naïf, c’est lorsque j’ai cru tout ce que l’on me disait. Le problème, c’était surtout avec les dirigeants, pas avec le coach », expliquait-il dans France football. « Cet évènement avec David Sommeil m’a complètement bouleversé », déclarait récemment l’international, à propos du défenseur valenciennois victime d’un malaise cardiaque, depuis Clairefontaine puisque Domenech lui a maintenu sa confiance. « Des gens sont dans des situations beaucoup plus dramatiques. C’était trop bête de bouder. J’ai rattrapé mon retard, et aujourd’hui, j’ai les jambes pour faire ce que je sais faire. » Les muscles, peut-être, mais qu’en est-il du mental de celui qui ne désirait plus porter les couleurs de son club formateur ? Sifflé pour son premier match contre Stabaek (en Coupe Intertoto en août), Briand a tout logiquement été acclamé lors du suivant par le public qui apprécie toujours autant sa capacité à déséquilibrer les défenses. Blessé dans son amour-propre, selon des proches, par son image de « capricieux », le joueur de 23 ans, autrefois altruiste indécrottable, verse pourtant dans un individualisme forcené qui pourrait le desservir. « Je ne regrette rien. On me reproche souvent ma maladresse, mais ça dépend de la confiance du moment », assurait-il à France football. Vu ses statistiques actuelles, il faut croire qu’elle n’est pas grande. Sylvain Wiltord : à l’inverse de Briand, « Nino » redécouvre les plaisirs de l’été indien après un été passé dans l’obscurité du placard. Après une première titularisation jeudi dernier contre Twente, en Coupe de l’UEFA, l’ex-Bleu de 34 ans a ainsi attendu la 107e minute pour marquer en Coupe de la Ligue contre Le Mans ! « J’ai trouvé un Sylvain très concerné, notamment dans le travail collectif, déclarait son entraîneur vendredi dernier... le poing serré. Offensivement, il peut mieux faire, mais c’était son premier match. J’ai toujours voulu faire comprendre que c’était un joueur du groupe. Comme les autres. » Mais alors que Briand truste l’axe sans marquer, Guy Lacombe semble décidé à utiliser avec parcimonie, uniquement quand il n’a pas le choix, un Wiltord toujours buteur. Car il n’a apprécié ni son interview le 7 août, lors de laquelle il dévoilait son sentiment d’inutilité qui lui a valu une « mise à l’écart jusqu’à nouvel ordre », ni son comportement lors de l’avant-saison. Selon Lacombe, Wiltord aurait effectivement dû jouer en amical contre Nantes, mais au moment où son entraîneur allait l’appeler, il était dans le vestiaire. Sauf cas de force majeure, le contact semble donc coupé entre deux hommes qui ne communiquent qu’à coups de lettres recommandées d’avocat ou par adjoints interposés.
Ligue 1 Vivant des situations personnelles différentes à Rennes (L1), Jimmy Briand et Sylvain Wiltord avancent sur des routes opposées : le premier voulait partir cet été, mais il commence tous les matches, l’autre souhaitait rester, mais ne joue que quand son entraîneur y est forcé.
Associés à leurs vrais postes, les deux attaquants, que tout oppose sur le terrain,...