Rechercher
Rechercher

Actualités

Le déclic pour Bordeaux

Malmené à Grenoble, réduit à neuf, Bordeaux a trouvé les ressources mentales pour décrocher un précieux succès en Isère (0-1). Du côté des Girondins, on espère que cet improbable scénario contribue à lancer une saison mal entamée. Bis repetita ? La saison dernière, même époque. À l’issue de la 5e journée, Bordeaux fait pâle figure. Huitièmes avec deux victoires, une défaite et deux nuls, les Girondins ne sont que l’ombre du brillant dauphin que consacrera la saison 2007-08. Une rencontre va servir de déclic aux hommes de Laurent. Une victoire arrachée sur la pelouse du promu messin (0-1) lors de la sixième journée. Trois points arrachés au mental. S’en suivra une saison pleine de promesses. Cette saison, Bordeaux a démarré sur le même tempo. Départ en douceur pour ne pas dire laborieux. Une défaite à Paris, un nouveau revers à Lille, les coéquipiers d’Ulrich Ramé ont eu toutes les peines du monde à justifier leur nouveau statut. La déroute à Chelsea (4-0) n’a fait que souligner un peu plus cet état de fait. La victoire arrachée dans le stade des Alpes (0-1) peut, dès lors, servir de déclic à l’instar de celle décrochée à Saint-Symphorien la saison dernière. Laurent Blanc de tempérer : « Je ne sais pas si c’est un déclic. Mais si le parallèle peut être le même jusqu’à la fin de la saison, je signe de suite ! » Les Bordelais, à défaut d’être brillants dans le jeu, ont démontré de vraies qualités mentales. Une abnégation qui leur faisait défaut jusque-là. Après s’être désuni à Londres à Ligue des champions, les Girondins se sont repris. « Un match référence » Réduits à neuf dès la reprise après les expulsions de Wendel et Diarra, ils ne se sont pas désolidarisés comme face à Chelsea. Bien au contraire, leur réaction d’orgueil leur a été salutaire. Si leur trop-plein d’envie aurait pu leur être fatal, les Bordelais ont su réagir. « Cela fait un peu “hold-up”, compte tenu des faits de match », a analysé Ulrich Ramé, le capitaine. « Mais dans ce scénario, cela ne peut que solidifier le groupe. En termes de mental, c’est le match référence. Mais en termes de foot, c’est différent. Dans l’ensemble, il y a quand même plus de positif. » Les Girondins enfin sur les bons rails ? « Nous avons démontré que nous avions les vertus de l’an passé. Et le fait que nous soyons allés les chercher plus profondément, c’est peut-être un signe de plus », constate Blanc. Certes Grenoble n’est pas Chelsea, mais le promu isérois n’avait jamais perdu dans son nouvel écrin depuis son inauguration en février dernier. L’animation offensive reste trop stéréotypée malgré les éclairs du trio Gourcuff-Cavenaghi-Chamakh et la défense, qui a chaviré en Ligue des champions, est trop perméable (7 buts encaissés en 6 matches) pour un prétendant au titre. Le fantôme de Stamford Bridge ne s’est pas totalement évaporé pour autant. Dans le jeu, le club au scapulaire n’a jamais démontré qu’il pouvait rivaliser avec Lyon ou encore Marseille. Mais comme l’essentiel était de retrouver un état d’esprit conquérant, la mission est accomplie. Jussiê, buteur donc héros du soir, confirme : « À neuf, le coach nous avait dit de rester derrière, de tenir le 0-0, mais je crois que c’est l’envie de montrer ce que nous n’avions pas montrés depuis le début de la saison qui nous a poussés. » Bordeaux semble lancé. La saison passée, leur ascension n’avait connu que peu d’accrocs. Bis repetita ?
Malmené à Grenoble, réduit à neuf, Bordeaux a trouvé les ressources mentales pour décrocher un précieux succès en Isère (0-1). Du côté des Girondins, on espère que cet improbable scénario contribue à lancer une saison mal entamée.
Bis repetita ? La saison dernière, même époque. À l’issue de la 5e journée, Bordeaux fait pâle figure. Huitièmes avec deux...