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Actualités - OPINION

Septembre et nos présidents

Dans l’histoire moderne du Liban, le mois de septembre a été toujours le mois où l’activité politique bat son plein. Tout président de la République dresse les plans d’action de son nouveau mandat, comme le fait actuellement le général Michel Sleimane qui veut réconcilier les Libanais au palais de Baabda. Jadis, il y avait aussi les remaniements ministériels et les nominations de hauts fonctionnaires, sans oublier l’appui des instances mondiales et les retombées parfois fâcheuses des événements régionaux, qui laissaient leur impact sur la personne même du numéro un de la République à la fin de son mandat. À l’aube de l’indépendance, Riad el-Solh sera désigné le 25 septembre 1943 comme Premier ministre sous le mandat du président Béchara el-Khoury. Les États-Unis reconnaîtront l’indépendance du Liban le 21 septembre 1944. En 1946, l’état-major français retirera ses dernières troupes. L’Unesco décidera de tenir sa troisième conférence à Beyrouth en 1948. Malgré un climat positif, le Liban ne supportera pas les 128 000 Palestiniens réfugiés chez lui et la rue commencera à bouger et refusera de proroger le mandat du président Khoury qui démissionnera le 18 septembre 1952. Camille Chamoun sera élu un 23 septembre à l’unanimité et déclarera qu’il mettra fin au despotisme et à la corruption. Son mandat, qui représentait pourtant une lueur d’espoir, surtout sur le plan diplomatique avec l’élection de Charles Malek le 16 septembre 1958 à la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU, finira malheureusement avec la tragédie du tramway de Nasra et la révolte armée du Chouf, ce qui permettra l’arrivée d’un homme fort en 1958 et, pour la première fois, d’un militaire, le général Chéhab. En politicien chevronné, il placera l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, avec l’arrivée de Philippe Takla, le 1er septembre 1963, comme gouverneur de la Banque centrale. En militaire, il mettra en échec le coup d’État du PPS en 1962, mais ne tardera pas à gracier ses auteurs deux ans plus tard, à la fin de son mandat, le 21 septembre 1964. Charles Hélou sera élu deux jours plus tard, le 23 septembre. Homme de lettres, il rendra obligatoire l’enseignement du droit libanais pour l’obtention du diplôme d’État. Et avec les irrégularités de la banque Intra, le président Hélou, devant le refus d’un arbitrage après la mainmise sur trois autres banques, décidera de démissionner le 19 septembre 1968, mais ne tardera pas à revenir sur sa décision. Il y aura alors un cabinet composé de quatre ministres. Mais l’accord du Caire conclu en 1969 représentera un coup dur pour un mandat qui a laissé pour la première fois une armée étrangère palestinienne côtoyer l’armée libanaise et s’ingérer dans les affaires intérieures. Antoine SABBAGHA
Dans l’histoire moderne du Liban, le mois de septembre a été toujours le mois où l’activité politique bat son plein. Tout président de la République dresse les plans d’action de son nouveau mandat, comme le fait actuellement le général Michel Sleimane qui veut réconcilier les Libanais au palais de Baabda. Jadis, il y avait aussi les remaniements ministériels et les...