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Actualités - CHRONOLOGIE

Musique Élie Rizkallah : des racines et des ailes Colette KHALAF

Dans le cadre mirifique de la villa Moawad, Élie Rizkallah invite ce soir, à 20h30, les amoureux du tarab à un concert unique en plein air. Le nom vous semble-t-il familier ? Ou peut-être la voix ? Ce jeune chanteur, qui se produit depuis quelques années sur scène dans un espace fermé comme le théâtre Babel, ou en plein air comme dans le village de Sourat, revisite ce soir le grand compositeur Abdel Wahab, dans le cadre enchanteur de la villa Moawad. Un rendez-vous musical, baptisé Mohammad Abdel Wahab et le piano, qui conjuguera le passé au présent. En toute harmonie. L’artiste, qui s’est mis, parallèlement à sa carrière d’architecte, au service de la musique, semblerait pour certains « anachronique », « pas dans le vent », diraient les envieux. Pour les amoureux de la musique, la vraie, la pure, Élie Rizkallah a simplement le don, le talent et la sensibilité de reprendre les plus grands comme Abdel Wahab, Asmahan ou Fayrouz en réinterprétant la chanson à sa manière. Au service de la voix Mais qu’est-ce que la musique pour Rizkallah ? Se limite-t-elle à un phénomène de mode ? Est-elle un produit éphémère, extinguible avec le temps ? « Je n’étais pas un ado rappeur ou techno, avoue-t-il sans détour. Je n’avais pas de goût pour la musique moderne. Tout jeune déjà, je chantais dans la chorale de mon village, à Deir el-Kamar, et optais pour la chanson du terroir. Lorsque j’ai commencé à élargir mon répertoire et à chanter en solo, mon seul rêve était de reprendre les musiques des anciens que je considérais comme fondateurs et innovateurs de la musique orientale contemporaine, et de les faire connaître aux jeunes générations. » Couronné dans un programme télévisé et ayant à son actif quatre ans de conservatoire (études d’opéra), Élie Rizkallah opte, côté carrière, pour l’architecture, tout en gardant comme passion la chanson et, plus particulièrement, le répertoire de Abdel Wahab. « Pour moi, il était et restera le plus grand compositeur du monde arabe, celui qui a fait évoluer les harmonies orientales. J’avais donc l’honneur d’être au service de sa musique. » Une musique qu’il actualisera, accompagné d’instruments différents et d’ensembles divers. Sauvegarder le patrimoine musical oriental et le mettre à la portée de tous sera ainsi son objectif premier. Invité avec des groupes instrumentaux, notamment « Chahhadine Ya Baladna », Élie Rizkallah multiplie les tournées en ville et dans les villages, et porte sa voix très loin. « J’ai la chance d’avoir ce don de la voix. Il fallait travailler dur pour la développer et ne pas la laisser dépérir. » C’est peut-être pour cela que le public va très vite adopter ce jeune homme qui, à travers un instrument vocal devenu timbré avec le temps, semble avoir développé une véritable méthode de travail. Multipliant les concerts (Jarach, Londres, Tunisie), diversifiant les orchestrations et rêvant de jouer ces mêmes chansons avec un orchestre symphonique, toujours aussi attaché à ses racines, Rizkallah demeure néanmoins fidèle à son objectif premier : faire connaître partout la musique orientale traditionnelle. Son parcours se résume à cette simple équation faite de talent, de passion et de travail acharné. Ce soir, il l’illustrera en musique.
Dans le cadre mirifique de la villa Moawad, Élie Rizkallah invite ce soir, à 20h30, les amoureux du tarab à un concert unique en plein air.
Le nom vous semble-t-il familier ? Ou peut-être la voix ? Ce jeune chanteur, qui se produit depuis quelques années sur scène dans un espace fermé comme le théâtre Babel, ou en plein air comme dans le village de Sourat, revisite ce soir...