Rechercher
Rechercher

Actualités

Banques Wall Street attend la chute du prochain domino

Merill Lynch et AIG sur la sellette après les déboires de Lehman Brothers Le sort de la banque d’affaires Lehman Brothers n’est pas encore scellé que déjà Wall Street guette la chute du prochain domino financier, en attaquant les valeurs qui lui semblent les plus vulnérables, y compris des icônes comme Merrill Lynch et AIG. « Il n’y a plus rien d’impensable. L’impensable est devenu possible », a souligné Mohammad el-Erian, PDG de la maison d’investissement Pimco, interrogé par la chaîne d’information financière CNBC. Sur la seule journée de vendredi, dominée par les spéculations autour du rachat de Lehman Brothers, l’ex-numéro un mondial de l’assurance AIG a plongé de 31 % et la banque d’affaires Merrill Lynch 12 %. Pour l’analyste Peter Schiff, président d’Euro Pacific Capital, le jeu de massacre n’est pas près de s’arrêter : « Il y en a des centaines qui vont tomber, les uns après les autres », prédit-il, interrogé par l’AFP. Gregori Volokine, analyste chez Meeschaert, remarque que personne ne semble à l’abri. Même Goldman Sachs, considérée comme une banque particulièrement bien gérée, a vu son cours reculer de 12 % depuis le début de l’année. AIG, qui a perdu 18 milliards de dollars au cours, est « dans l’œil du cyclone », souligne M. Volokine. Critiqué pour l’opacité de ses opérations, l’assureur inquiète les marchés en raison de l’ampleur des contrats d’assurances contre les risques de crédits (CDS) qu’il a souscrits. Le groupe, qui a vu sa valeur boursière chuter de 80 % en un an, pourrait annoncer lundi des mesures pour retrouver les bonnes grâces du marché, affirme le quotidien Wall Street Journal sur son site Internet. Selon la chaîne d’informations financières CNBC, il aurait recruté la banque JPMorgan Chase pour l’aider à lever des capitaux frais. Pour les banques Merrill Lynch et Washington Mutual, c’est leur exposition au secteur immobilier qui les met en première ligne. Le cours de la première est tombé vendredi à 17,05 dollars, ce qui représente une chute de 28 % sur la semaine. L’action de la seconde ne vaut plus que 2,73 dollars, après une dépréciation de 36 % en une semaine. Certains comme Peter Morici, professeur d’économie à l’Université du Maryland, déplorent que le gouvernement ait empêché la faillite de Bear Stearns en mars, puis des géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae la semaine dernière, et qu’il ne semble pas prêt à changer de position. « Ils essaient de regonfler la bulle », se lamente-t-il. M. Volokine relève au contraire le Trésor et la Banque centrale ont donné « tous les signes qu’ils ne voulaient pas intervenir dans le cas de Lehman », de peur d’être accusés de nationaliser progressivement tout le secteur financier. Une attitude de mauvais augure pour les banques fragiles, car les institutions financières en bonne santé n’ont pas forcément de raison de se laisser convaincre de reprendre des homologues en difficulté. « On n’a pas vraiment besoin de racheter Lehman Brothers, parce que automatiquement aussi bien les meilleurs (employés) que les meilleurs clients sont déjà en train de quitter Lehman. Pourquoi est-ce que vous allez prendre à votre charge la dette d’une compagnie alors que vous arrivez à attirer ses (actifs), qui sont à la fois ses clients et ses meilleurs employés ? Je pense que c’est un peu la question que se posent toutes les autres banques qui ne sont pas en difficulté », s’interroge M. Volokine. Tandis que Lehman éprouve des difficultés visibles pour trouver des repreneurs, la même équation semble se poser pour Washington Mutual, dont la capitalisation boursière ne dépasse plus 4,7 milliards de dollars. Certaines informations ont fait état de négociations « bien avancées » pour un rachat par JPMorgan, mais cette dernière, interrogée par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire.
Merill Lynch et AIG sur la sellette après les déboires de Lehman Brothers

Le sort de la banque d’affaires Lehman Brothers n’est pas encore scellé que déjà Wall Street guette la chute du prochain domino financier, en attaquant les valeurs qui lui semblent les plus vulnérables, y compris des icônes comme Merrill Lynch et AIG.
« Il n’y a plus rien d’impensable....