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Actualités - CHRONOLOGIE

Le congrès régional sur l’autisme se tiendra les 7 et 8 octobre prochains De la nécessité d’un encadrement parental adéquat pour aider l’enfant autiste à mieux s’intégrer à la société

Le second congrès régional arabe sur l’autisme organisé par l’Unesco se tiendra les 7 et 8 octobre prochain à Beyrouth à l’initiative de l’Association libanaise pour l’autisme. La présidente de l’association, Mme Arwa el-Amine, expose à cette occasion les grandes lignes de l’action menée par son association pour soutenir tous ceux qui sont concernés par ce mal dont plus de 21 millions d’individus sont atteints à travers le monde, soit un enfant sur cent cinquante. L’autisme ? C’est un trouble du développement qui affecte la façon de communiquer avec les autres. Il y a différents degrés d’autisme, ce qui permet de rendre plus ou moins facile le contact avec ces personnes. Les causes exactes de l’autisme ne sont pas encore connues, néanmoins les recherches permettent de dire que le facteur génétique en constitue une cause importante. Il y a près de dix ans, cinq familles ont eu l’idée de créer un lieu d’entraide pour les foyers qui ont un autiste et aussi pour aider l’enfant autiste alors que ce dernier n’était pas très bien vu de la société libanaise. Ces familles partent d’expériences personnelles et, de ce fait, elles seules pouvaient véritablement comprendre les besoins des familles étant dans le même cas. Par cet engagement visant à soutenir des personnes fragiles, Arwa el-Amine souhaite notamment adresser un message aux Libanais par le biais de son association. Elle souligne en effet la nécessité que « les gens acceptent les différences, car le regard de l’autre sur l’autisme est très important pour l’autiste mais aussi pour la famille ». L’association, qui occupe les bâtiments du collège du Sacré-Cœur, à Gemmayzé, a deux buts précis. Le premier vise à apporter un soutien aux parents afin qu’ils acceptent d’encadrer davantage l’autisme de leur enfant. Pour réaliser ce projet, l’association organise des rencontres entre parents non seulement pour les former mais aussi pour qu’ils puissent s’entraider à trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Le second but a pour but d’aider les autistes eux-mêmes, afin que ces derniers puissent s’intégrer au monde contemporain. En effet, il existe trois intégrations différentes en fonction du degré de l’autisme. La première est globale, en ce sens que l’enfant est totalement inséré dans une classe d’enfants non autistes. Il a tout de même une auxiliaire de vie qui l’accompagne. La deuxième intégration est partielle, c’est-à-dire que l’enfant participe aux cours seulement en fonction de ses capacités dans la matière en question. Enfin, la dernière intégration est faible, mais elle n’empêche pas l’autiste de participer à certaines activités, notamment sportives et récréatives. Toutes ne se font pas sans le cadre professionnel qui reçoit une formation afin d’assurer une bonne cohésion sociale au sein de sa classe. L’intégration a pour but non seulement de changer le regard sur ces personnes en difficulté, mais aussi de permettre à l’autiste de s’accomplir à travers des exercices identiques à ceux de ses camarades bien portants. Deux filiales L’association a par ailleurs créé deux autres filiales. La première a été fondée en 2005 : le Centre de diagnostic et d’intervention précoce (CDIP). Elle a pour objectif d’examiner les enfants dès leur naissance jusque six ans, afin de faire dans un premier temps un diagnostic médical et par la suite de pouvoir intervenir à l’aide de spécialistes psychomoteurs. Cette action a pour but d’intervenir plus tôt chez l’enfant et elle permet ainsi un développement de l’autiste qui sera alors moins atteint. La seconde filiale créée un an après s’appelle TSA : Technical School for Adolescents. Il s’agit d’une école où des adolescents autistes se préparent à travers une spécialisation à une activité professionnelle. Cette école les prépare donc à pourvoir être directement insérés sur le marché du travail. Concrètement, l’association propose : un programme d’éducation individualisé pour chaque enfant (il faut savoir qu’il y a vingt et un professionnels pour dix-huit enfants) ; un programme comportemental intensif pour développer les interactions sociales et l’intégration des règles de vie ; ensuite, un programme pour aider les élèves à atteindre leur plein potentiel ; un programme d’entraînements sur l’autonomie personnelle ; et enfin une thérapie en psychomotricité et en orthophonie. Les ressources Pour financer leurs activités, la présidente a exposé leurs différentes ressources. D’abord, ce sont les familles qui font de leur mieux pour subvenir aux besoins de l’association. Ensuite, l’association bénéficie d’une aide européenne, ce qui lui a permis de poursuivre sa campagne de sensibilisation, notamment au Liban. Puis, il y a des bailleurs de fonds qui sont à la recherche de donateurs. Le ministère des Affaires sociales assure, lui aussi, une petite subvention. Enfin, les autistes fabriquent du chocolat, des sacs de plage et des tee-shirts. De ce fait, en achetant l’un de ces produits les gens peuvent contribuer au bien-être de la société en permettant aux autistes d’avoir une vie décente. Pour tout renseignement ou achat, contactez le 01-443366 ou le 01-449988, ou par e-mail à l’adresse suivante : autismlb@hotmail.com ou encore vous pouvez consulter le site Internet : www.autismlebanon.org
Le second congrès régional arabe sur l’autisme organisé par l’Unesco se tiendra les 7 et 8 octobre prochain à Beyrouth à l’initiative de l’Association libanaise pour l’autisme. La présidente de l’association, Mme Arwa el-Amine, expose à cette occasion les grandes lignes de l’action menée par son association pour soutenir tous ceux qui sont concernés par ce mal...