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Actualités - CHRONOLOGIE

La Biennale des antiquaires, musée éphémère du savoir-faire d’exception

Rendez-vous international du marché de l’art, la Biennale des antiquaires de Paris (11-21 septembre) présente le plus beau et le plus cher des œuvres d’art sous une nef du Grand Palais qui sera cette année transformée pour l’occasion en jardin extraordinaire. «?Pendant dix jours, le Grand Palais devient le plus grand musée éphémère du monde ouvert à tous, que l’on soit acheteur fortuné, simple amateur de belles choses ou néophyte désireux de se cultiver ou se perfectionner dans l’histoire de l’art?», souligne Christian Deydier, président du Syndicat national des antiquaires qui organise l’événement depuis 1956. 95 exposants, tous antiquaires renommés représentant une dizaine de pays, présenteront quelque 8 000 chefs-d’œuvre et objets d’exception : meubles, tableaux, bibelots et bijoux de tous les styles. Revenant à l’esprit des premières biennales, la XXIVe édition dédiée à l’art de vivre prendra des allures de jardin extraordinaire : roseraie, potager et jardin méditerranéen serviront d’écrins aux stands des antiquaires conçus comme de véritables appartements de prestige. Selon le président du Syndicat national des antiquaires, les objets exposés représenteront une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, au point que le Grand Palais sera transformé en forteresse. «?Depuis toujours, la France se distingue par son art de vivre et le savoir-faire de ses artisans. Des chefs-d’œuvre du monde entier se côtoieront pendant dix jours, très souvent des pièces que les musées eux-mêmes n’ont pas?», souligne M. Deydier à l’AFP. Les visiteurs pourront notamment admirer deux tableaux de Rothko. Spécialisée dans l’Art déco, la galerie parisienne Vallois présentera une sélection inédite. De renommée internationale, la maison Kraemer exposera deux paires de flambeaux Louis XIV et une extraordinaire table Louis XVI provenant de la collection du duc de Morny. L’Anglais Sam Fogg, l’un des premiers marchands du monde spécialisé dans l’art médiéval, présentera une Vierge à l’Enfant réalisée au XVe siècle. Plusieurs antiquaires montreront des œuvres russes, très recherchées par les nouvelles fortunes moscovites qui convoitent de plus en plus les peintures et mobiliers européens. «?Les collectionneurs russes sont passionnés d’art français. La clientèle du Moyen-Orient est très active aussi, mais l’essentiel reste dominé par l’Europe et les États-Unis?», observe Christian Deydier. Selon le président des antiquaires français, le marché de l’art vu depuis la France est de moins en moins au beau fixe en raison d’une inégalité de moyens avec les marchands étrangers. «?La TVA à l’importation pénalise l’enrichissement du patrimoine, tout comme la taxe sur la cession de bijoux anciens : il n’y a pratiquement plus de grandes ventes en France, au profit de la Suisse et de la Grande-Bretagne?», déplore M. Deydier. «?De plus, les gouvernements successifs n’ont jamais considéré le marché de l’antiquité comme tenu principalement par les antiquaires. Tout est fait pour favoriser les ventes publiques qui ne représentent que 25 % des cessions?», ajoute le président du SNA qui milite aussi pour la modification de la licence d’exportation qui impose aux acheteurs étrangers d’attendre leur livraison jusqu’à 5 mois après la vente. Jean-François GUYOT (AFP)
Rendez-vous international du marché de l’art, la Biennale des antiquaires de Paris (11-21 septembre) présente le plus beau et le plus cher des œuvres d’art sous une nef du Grand Palais qui sera cette année transformée pour l’occasion en jardin extraordinaire.
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