Sommet UE-Ukraine : pas de percée attendue pour Kiev

L’Union européenne et l’Ukraine vont réaffirmer leur volonté de rapprochement lors d’un sommet demain à Évian (France), mais sans donner le coup d’accélérateur espéré après le conflit géorgien par Kiev, replongé dans une grave crise politique. Le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’UE, retrouvera son homologue ukrainien, Viktor Iouchtchenko, sur les bords du lac Léman juste après son retour de Moscou et Tbilissi. Kiev avait espéré que l’intervention russe en Géorgie – et la menace potentielle qu’elle fait peser sur sa presqu’île de Crimée peuplée en majorité de russophones – pousserait les 27 à reconnaître enfin ce que l’Ukraine lui demande depuis deux ans : la « perspective » d’adhérer un jour à l’UE, une façon de lui en entrouvrir les portes. Mais cette possibilité a été écartée après de longues discussions entre les pays membres, traditionnellement divisés – comme au sein de l’OTAN – sur l’avenir de cette ex-république soviétique. Et la nouvelle crise politique qui menace la coalition gouvernementale en Ukraine semble avoir conforté cette décision. Petites consolations pour Kiev : l’UE devrait accélérer l’adoption d’un « partenariat pour l’Est », proposé initialement par Varsovie pour contrebalancer l’Union pour la Méditerranée initiée par la France ; et ouvrir des discussions, sans garantie de résultat, pour faciliter l’octroi de visas aux Ukrainiens.