MOTOGP - L’Italien possède 75 points d’avance au classement général provisoire à l’issue du Grand Prix de Saint-Marin Stoner chute et Rossi se rapproche du titre

L’Italien Valentino Rossi (Yamaha), profitant de la chute de l’Australien Casey Stoner (Ducati), a remporté son troisième Grand Prix de rang hier sur le circuit de Misano à Saint-Marin, accentuant ainsi son avance en tête du championnat du monde de MotoGP. Le quintuple champion du monde, qui courait à 10 km de chez lui – il est originaire de Tavullia dans les Marches –, possède désormais respectivement 75 et 77 points d’avance sur ses deux plus proches poursuivants, Stoner et l’Espagnol Danni Pedrosa (Honda). Il ne s’était jamais imposé sur le circuit de Misano où, l’an passé, il avait abandonné alors que Stoner triomphait. À cinq courses du terme de la saison, il faudrait désormais que Rossi, déjà six fois vainqueur en 2008, rate absolument tout pour ne pas in fine s’emparer de sa sixième couronne mondiale. Signe que sa saison s’annonce mémorable, Rossi a encore un peu plus empreint sa marque dans l’histoire de la moto à Misano, rejoignant son compatriote Giacomo Agostini, détenteur du plus grand nombre de victoires en MotoGP avec 68 succès. Dès le 14 septembre, à Indianapolis (États-Unis), il aura l’occasion de dépasser définitivement Agostini et de devenir seul le plus titré des pilotes. « Au cours des derniers jours, je voyais qu’Agostini était un peu triste, a commenté à chaud le pilote sur Italia 1. Aujourd’hui, au contraire, il était souriant, il est venu me saluer, il m’a donné son soutien. Et j’ai gagné. » En fait, comme à Brno en République tchèque il y a deux semaines, si Rossi s’est imposé, c’est aussi parce que Stoner, le champion du monde en titre, a chuté alors même qu’il était en tête. « Les plus forts » Parti en pole position, l’Australien avait rapidement creusé le trou sur Rossi, comptant plus de 3 secondes d’avances. Mais au 8e tour, peut-être gêné par une ancienne blessure à la main gauche qui s’était réveillée vendredi, il a chuté. À partir de ce moment-là, Rossi n’a plus eu de rivaux, contrôlant sans mal son coéquipier Jorge Lorenzo (2e) ainsi que l’Espagnol Toni Elias (3e). « Nous avons 75 points d’avantage, ce qui signifie que jusqu’ici, nous avons vraiment été les plus forts », s’est félicité l’Italien. « Peut-être Stoner a-t-il essayé de pousser encore plus et il est tombé, a-t-il ajouté à propos de son rival. Moi aussi dans ce virage (où Stoner est tombé, NDLR) j’ai eu quelques alertes, l’asphalte était un peu glissant. »