Paralympiques 2008 - Coup d’envoi aujourd’hui de la compétition Les athlètes chinois comptent aussi briller

Après le triomphe des JO, où les athlètes chinois ont décroché un nombre record de médailles d’or, l’équipe handisport de Chine a les mêmes ambitions pour les Jeux paralympiques, organisés à Pékin du 6 au 17 septembre. Lors d’un entraînement de l’équipe masculine de basket à Pékin avant le début des jeux aujourd’hui, l’entraîneur Zhai Yongjun respire la confiance. « La délégation chinoise devrait être la meilleure », dit cet homme de 50 ans, sur fond de bruits de déplacements de fauteuils roulants et rebonds de ballons. « Chacun s’entraîne très dur et est déterminé à être le numéro un », ajoute-t-il, alors que son équipe s’exerce pratiquement tous les jours depuis janvier. Seul le dimanche est une journée de repos. Avec 332 athlètes pour les 20 sports des Jeux Paralympiques, un nombre jamais atteint, la Chine fait déjà peur. « Ceux qui ne connaissaient pas l’hymne national chinois avant vont le savoir par cœur », plaisante Gérard Masson, président de la Fédération française handisport. Aux Jeux paralympiques de 2004, à Athènes, la Chine avait terminé au premier rang avec 63 médailles d’or, soit 28 de plus que la Grande-Bretagne, deuxième. Selon le responsable français, la présence chinoise en handisport s’est fortement accrue ces quatre dernières années. L’équipe de basket de M. Zhai en est un bon exemple. À Athènes, la Chine n’avait pas de représentants en basket masculin ni féminin. Quatre ans après, les deux équipes sont là, résolues à décrocher l’or. Si les handicapés chinois, 83 millions actuellement, ont longtemps souffert de discriminations, ces Paralympiques s’inscrivent dans la volonté de changer la situation, affirment les autorités. « Nous essayons de faire en sorte que la société s’intéresse et prenne soin des handicapés et c’est un défi », souligne Jiang Xiaoyu, vice-président du Comité d’organisation des JO de Pékin, qui gère également les Jeux paralympiques. « Ces dernières années, ils ont beaucoup fait pour montrer et prouver au monde qu’ils étaient à l’avant-garde sur les questions concernant le handicap », juge Rana Mitter, professeur à Oxford, spécialisé dans la politique chinoise contemporaine. « Par conséquent, montrer qu’ils sont en position d’être premiers au classement des médailles est une victoire en ce sens », ajoute-t-il.