Football - Qualifications pour le Mondial 2010 Rentrée en douceur pour l’Europe

Les sélections européennes effectuent leur rentrée pour le début des qualifications au Mondial 2010, ce soir, sans choc mémorable pour cette première journée où le champion d’Europe espagnol accueille la Bosnie et son dauphin allemand se rend au Liechtenstein. La France, douchée par son mauvais Euro, se rend à Vienne, l’Italie est très attendue à Chypre, mais le match phare de la journée, sur un plan plus géopolitique que sportif, reste le choc Arménie-Turquie, à Erevan. Le premier de chacun des neuf groupes est directement qualifié pour la Coupe du monde, et les huit meilleurs (sur 9) deuxièmes se disputeront les quatre dernières places en barrage à l’automne 2009. Groupe 1 : Les trois candidats à la qualification, Suède (en Albanie), Danemark (en Hongrie) et Portugal (à Malte) se déplacent chez les « petits » du groupe, la Hongrie, absente des phases finales depuis le Mondial 1986, n’étant plus guère qu’un trouble-fête, plus d’un demi-siècle après les exploits de la légendaire équipe finaliste du Mondial 1954. Le premier choc du groupe est attendu mercredi : Portugal-Danemark. Groupe 2 : Le seul minichoc de la journée d’aujourd’hui oppose deux des favoris du groupe le moins relevé de la zone Europe, Israël-Suisse, à Tel-Aviv. Le cador du groupe, la Grèce, a un déplacement plutôt facile au Luxembourg. Groupe 3 : Les outsideurs slovaques et nord-irlandais s’affrontent d’entrée dans un groupe a priori dominé par la Pologne et la République tchèque, qui étaient à l’Euro 2008. Les Polonais de Leo Beenhakker reçoivent la Slovénie, loin de son niveau d’il y a quelques années (participations à l’Euro 2000 et au Mondial 2002), et les Tchèques ne feront leur entrée que mercredi, à Belfast. Groupe 4 : Le vice-champion d’Europe allemand ne redoute guère son match à Vaduz, malgré la prudence du sélectionneur Joachim Low (« Le Liechtenstein, ce n’est pas Saint-Marin » que l’Allemagne avait battu 6-0 et 13-0). La Russie d’Arshavin, demi-finaliste de l’Euro, entre en scène mercredi contre le pays de Galles. Groupe 5 : La Turquie, qui récuse le terme de génocide pour les massacres d’Arméniens perpétrés entre 1915 et 1917, est chaudement attendue à Erevan. Si le niveau entre les deux sélections n’est pas comparable (la Turquie a été demi-finaliste à l’Euro), la tension entre les deux pays fait de ce match l’épicentre de la journée de samedi. Groupe 6 : Dans le seul groupe déjà commencé (le Kazakhstan a battu Andorre 3-0 le 20 août), les matches de ce soir, malgré un choc entre ex-républiques soviétiques (Ukraine-Belarus), servent d’apéritif au très attendu Croatie-Angleterre de mercredi, les Anglais rêvant de prendre leur revanche sur l’équipe qui les avait éliminés de l’Euro 2008 (2-0 à Zagreb, 3-2 à Londres). Le sélectionneur Fabio Capello, déjà très critiqué, ne doit pas rater une entame aussi facile qu’un déplacement en Andorre, alors que la Croatie pourra se préparer en douceur contre l’actuel leader du groupe. Groupe 7 : Balayée au premier tour de l’Euro, la France entame son opération reconquête du public et des premières places à Vienne. Le sélectionneur Raymond Domenech, maintenu malgré le fiasco suisse, joue gros contre un adversaire qui n’est pourtant pas du niveau des Bleus. Les deux rivaux, a priori, de la France, commencent eux à domicile, la Serbie contre les Iles Féroé, la Roumanie contre la Lituanie. Groupe 8 : L’Italie vieillissante du revenant Marcello Lippi, champion du monde 2006, se méfie de son déplacement chez un ex-faire-valoir du football européen devenu valeur montante, Chypre. La Géorgie reçoit l’Eire à Mayence (Allemagne) en raison de la situation conflictuelle avec la Russie et le Monténégro, nouveau venu au sein de l’UEFA, entame à domicile sa toute première campagne contre son voisin bulgare. Groupe 9 : En attendant les favoris néerlandais, qui débutent la compétition mercredi en Macédoine, les autres équipes du groupe s’affrontent entre elles, avec notamment un choc viking Norvège-Islande.