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La majorité critique sans ménagement les propos d’Assad

Dans les rangs de la majorité, on s’est montré hier plutôt réservé, voire critique à l’égard des résultats du sommet quadripartite de Damas, notamment par rapport au rôle qu’assume la Syrie. Au terme d’un entretien à Meerab avec le président du Conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, l’ancien député Farès Souhaid a qualifié d’« incompréhensibles » les propos tenus par le président syrien au sujet du Liban. « Il se dit prêt à négocier avec Israël et encourage Beyrouth à suivre son exemple alors que son allié au Liban, le Hezbollah, veut continuer de combattre l’État hébreu », a déclaré M. Souhaid. « Où se situe le président Bachar el-Assad par rapport à ces deux tendances ? Est-il en voie de briser son alliance avec l’Iran, payant ainsi le prix de son rapprochement avec l’Occident et le monde arabe, ou effectue-t-il une manœuvre politique pour gagner du temps avant les prochaines élections américaines ? » s’est-il interrogé. De son côté, le député Antoine Zahra a considéré comme « une duperie » la manière avec laquelle la Syrie traite le dossier de la souveraineté libanaise. Pour lui, le discours du président Assad « recèle des tentatives de tromperie et une volonté d’ajournement de l’examen de certains sujets en attendant des conditions meilleures pour la Syrie ». Il a exprimé l’espoir que la France œuvre pour que le sommet quadripartite ait des répercussions positives sur le Liban. Le ministre d’État, Waël Bou Faour, a estimé pour sa part que c’est Israël et non pas le Liban qui était à l’honneur à Damas. Il a rejeté les propos sur un éventuel compromis au détriment du Liban, estimant que « le Liban n’est pas faible et ne peut pas être considéré comme tel au point de faire l’objet d’un compromis à tout moment ». Alors que l’ambassadeur de Russie, Serguei Boukine, s’est félicité de « tous les efforts régionaux ou internationaux déployés pour garantir le succès de l’opération qui doit mener à terme à l’établissement d’une paix permanente et globale dans la région », le député Azzam Dandachi s’en est pris au président syrien, lui reprochant d’« endosser l’habit du président libanais au point d’être apparu au sommet comme étant la maître absolu au Liban ». Il l’a aussi accusé de chercher à contourner les résolutions prises à Doha ainsi que la décision d’établir des relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie. Le président du Comité de défense des libertés publiques et démocratiques, Sinane Barraje a mis l’accent sur la nécessité d’un règlement des dossiers de la démarcation des frontières libano-syriennes, des relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas, alors que l’Option libanaise s’est montrée critique à l’égard du sommet quadripartite, jugeant que son objectif est d’« instituer un rôle et une influence à des pays comme le Qatar et la France, au détriment de la liberté, de la démocratie, de la modernité et des droits de l’homme dans la région ».
Dans les rangs de la majorité, on s’est montré hier plutôt réservé, voire critique à l’égard des résultats du sommet quadripartite de Damas, notamment par rapport au rôle qu’assume la Syrie.
Au terme d’un entretien à Meerab avec le président du Conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, l’ancien député Farès Souhaid a qualifié...