Unanimité sur le nécessité du dialogue

Le ministre d’État Waël Bou Faour s’est réuni hier avec le chef du parti des Forces libanaises (FL) Samir Geagea en présence du député Antoine Zahra. À l’issue des discussions, qui ont duré 90 minutes environ, Waël Bou Faour a affirmé que « le besoin de dialogue est urgent, il ne faut pas tarder » à le mettre en place car « la rivalité politique n’annule pas le dialogue, nous en sommes convaincus ». « Nous sommes pris dans une lutte très importante qui doit être commune à tous les pôles et qui nécessite d’importants sacrifices et efforts démocratiques : l’édification d’un État », a-t-il également soutenu. Commentant d’autre part la proposition faite par le président de la République Michel Sleiman et qui consiste à amender certains articles de la Constitution, M. Bou Faour a indiqué que le président de la République « a le droit de poser toutes les questions qui sont de nature selon lui à contribuer au développement du régime politique au Liban (…) Cela doit être discuté entre les forces politiques,, et la référence dans ce contexte reste le Parlement ». Le député de Batroun Boutros Harb a en outre estimé que « la table du dialogue n’est pas en mesure d’annuler le rôle du Conseil des ministres ou du Parlement » car elle n’est qu’une initiative « exceptionnelle et temporaire tendant à résoudre certaines questions politiques ». « La stratégie de défense est importante, a-t-il ajouté, parce qu’il y a une impossibilité de coexister avec les armes du Hezbollah. » Pour Nadim Gemayel en revanche, il reste primordial d’organiser un dialogue interchrétien avant de se rendre à la table du dialogue national, parce que « nous ne pouvons pas nous y rendre en étant divisés ». Le député Nasser Nasrallah a de son côté estimé que « la table du dialogue sera constituée début octobre » parce que des préparatifs sont actuellement en cours pour garantir son succès. Le dialogue est « une chance qu’il ne faut pas manquer ».