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L’incident de Sojoud, un simple accident, soutient le secrétaire général du Hezbollah Nasrallah : Même après la libération de Chebaa, la Résistance gardera les armes

«Personne ne détient le pouvoir de décider de la paix ou de la guerre, ni au Liban ni dans l’ensemble de la région, mis à part Israël », indiquait hier à l’occasion d’un iftar le secrétaire général du Hezbollah. « Les événements de mai dernier ont démontré que tout le monde au Liban disposait d’armes légères et moyennes. S’il est normal que les citoyens disposent d’armes légères, il n’est pas normal que tout le monde dispose d’armes moyennes. Puisque tout le monde dispose d’armes, qu’ils aillent résister », a-t-il déclaré à l’adresse de ceux qui accusent le Hezbollah de « monopoliser la résistance ». « Vous avez des armes, allez donc libérer la terre. Mais ne me demandez pas de vous donner nos armes pour ce faire », a-t-il martelé. Hassan Nasrallah a dans ce contexte accusé ceux qui parlent de monopole de la résistance de vouloir s’immiscer dans ses décisions non pas « pour combattre » mais sous prétexte de détenir « la décision de paix et de guerre », or, a-t-il répondu, personne au Liban ni dans la région ne détient ce pouvoir de décision, seul Israël a une telle capacité. De plus, a ajouté le secrétaire général du Hebz, l’occupation de Chebaa par Israël n’est pas un prétexte utilisé par le parti pour conserver ses armes, car « même si Chebaa venait à être libéré, nous conserverons nos armes », puisque l’arsenal du Hezb fait partie d’une stratégie globale de résistance. « Notre objectif n’a jamais été et ne sera jamais de monopoliser la résistance », a-t-il fait valoir tout en rappelant que le Hezbollah avait été, durant les dernières semaines, au cœur de la confrontation avec Israël qui n’a pas ménagé les menaces. « L’ennemi respecte un adversaire fort, déterminé, il en tient compte. Mais il ignore les faibles et les perdants », a mis en garde Hassan Nasrallah. La Résistance est empreinte de détermination et de volonté, a-t-il fait savoir, et « c’est sous cet angle que je vais aborder les propos concernant le Liban et la région ». Répondant d’autre part directement aux accusations formulées par le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, il a affirmé que « les cinq unités d’élite que nous a promis M. Barak seront détruites partout où elles se trouveront sur le territoire libanais ». Hassan Nasrallah a ainsi fait savoir que la prochaine agression israélienne se ferait par voie « terrestre » car « l’ennemi » n’est pas sûr de ses capacités aériennes et maritimes. « Quelquefois, il est possible de gagner une guerre en l’empêchant de se produire », a-t-il quand même relevé. Il a aussi déclaré que « les menaces » en provenance d’Israël s’étaient considérablement réduites, après les réponses musclées du Hezbollah, et que les pressions s’exercent aujourd’hui par la partie israélienne de manière indirecte, c’est-à-dire sur « la Finul et le gouvernement libanais ». Sojoud, un accident S’attardant longuement ensuite sur l’incident de Sojoud qui a conduit à la mort du pilote de l’hélicoptère de l’armée libanaise, le capitaine Samer Hanna, Hassan Nasrallah l’a qualifié « d’accident ». « C’est un accident, il y a eu une erreur malheureuse et regrettable », a-t-il déclaré. Selon lui, le tireur a « agi de manière naturelle et instinctive, il a tiré et cela a entraîné la mort du pilote ». Les combattants du Hezbollah « ont été surpris par la présence d’un hélicoptère dont ils n’ont pas déterminé l’origine et ils ont tiré », a affirmé Hassan Nasrallah, justifiant leur geste par la « présence de menaces israéliennes ». Le secrétaire général du Hezbollah a toutefois occulté le sort du copilote de l’armée qui a été passé à tabac et qui a subi un interrogatoire musclé avant d’être relâché. Il s’est en outre engagé à coopérer avec l’enquête, qualifiant l’auteur des tirs de « combattant honnête » qui a lui-même demandé à « être remis à la justice » parce que le Hezbollah « n’oblige personne à se rendre aux autorités ». Il s’est d’autre part félicité de l’attitude de l’armée et des pôles du pouvoir qui se sont tous « comportés avec beaucoup de responsabilité » par rapport à cet incident, y compris les ministres lors de la réunion du Conseil des ministres, avant de fustiger « l’attitude des médias et de certains responsables pour des raisons vraisemblablement électorales ». « Ce climat de haine tend-il à monter l’armée contre le Hezbollah ? (…) Quelle table de dialogue dressera-t-on dans ce climat de haine, dans cette atmosphère de complot ? » a relevé Hassan Nasrallah. « Certains espèrent avoir la peau du Hezb, mais tout cela n’est qu’illusions et imagination. Le Hezb est né avec les stigmates de la victoire imprimés sur son front », a-t-il martelé. « Nous ne sommes ni un gouvernement dans un gouvernement, ni un État dans l’État (…) mais lorsque certaines parties n’assument pas leurs responsabilités, nous le faisons », a-t-il aussi indiqué. L’incident de Sojoud « n’a aucune signification politique (...) et il ne s’agit pas d’un message adressé ni à l’intérieur ni à Israël », a-t-il aussi martelé.
«Personne ne détient le pouvoir de décider de la paix ou de la guerre, ni au Liban ni dans l’ensemble de la région, mis à part Israël », indiquait hier à l’occasion d’un iftar le secrétaire général du Hezbollah. « Les événements de mai dernier ont démontré que tout le monde au Liban disposait d’armes légères et moyennes. S’il est normal que les citoyens...