Onzième congrès national de Jucal en Argentine Les jeunes Libanais d’Amérique latine ont conscience de leur identité et de leur culture

ROSARIO, de Silvia BARBAGELATA MASMOUK Pendant trois jours, le Liban était présent à Rosario, en Argentine. Les 16, 17 et 18 août a eu lieu le onzième congrès national de Jucal (Jeunesse de l’union culturelle argentino-libanaise), un événement qui a rassemblé plus de 150 jeunes d’origine libanaise vivant en Argentine et dans le reste de l’Amérique latine, dans le but de préserver l’identité libanaise et renforcer les liens entre les jeunes de cette région du monde. Jucal est une organisation non gouvernementale formée de jeunes, une institution qui travaille pour la diffusion du patrimoine culturel du Liban et de son peuple. Comme aux éditions antérieures, cette rencontre a réuni un nombre croissant de jeunes Libanais d’Argentine et des représentants de différentes filiales de Jucal. Ils se sont donné rendez-vous à Rosario, comme avant à Mendoza, Buenos Aires, Posadas, La Rioja, La Plata, Madariaga, Mar del Plata, General Roca, Córdoba et Tucumán. À cette occasion, étaient également présentes des délégations du Chili (JOL Chili), du Brésil (Jeunesse Maronita du Brésil), d’Uruguay (AJUL), du Mexique (Jomali) et du Venezuela (Association Maronitas de la Venezuela), ainsi que des hôtes étrangers. Cette importante manifestation a été organisée par la filiale de Jucal à Rosario, sous le slogan «?Vivre le Liban à Rosario?», dans l’objectif de plonger dans l’univers d’un Liban moderne, avec les questions et les critiques que le sujet suscite, à travers des forums de discussions, des conférences, des ateliers et d’autres activités culturelles organisées par cinq commissions de travail. Le onzième congrès national de Jucal a coïncidé avec les célébrations du 80e anniversaire de la Société libanaise de Rosario. Un acte d’ouverture Pour la séance d’inauguration du congrès, le Monument national au drapeau d’Argentine a été choisi, un lieu qui évoque cette scène majestueuse au cours de laquelle le général Manuel Belgrano a hissé pour la première fois le drapeau d’Argentine, le 27 février 1812, au bord de la rivière du Parana. Au cours de l’inauguration, étaient présents l’ambassadeur du Liban, Hicham Hamdan, le consul honoraire du Liban dans la province de Córdoba, Julio Rufeil, le président du Conseil national UCAL, Marón Curi, le président de la Société libanaise de Rosario, Jorge Saba, le supérieur de la Mission libanaise maronite en Argentine, le père Marón Musa, le révérend de l’Église chrétienne orthodoxe de Saint-Georges, Alejandro Saba, la présidente de la filiale de Rosario de Jucal, Celeste Gentile, et le président du congrès de Jucal et président mondial de la Juventud de l’ULCM, Juan Saliba. Celeste Gentile a remercié les délégations nationales et étrangères pour leur présence. Elle a affirmé que «?Jucal est notre pont vers le Liban, notre connexion la plus proche à ce pays?; on ne peut pas être libanais sans aimer Jucal, on ne peut pas être libanais sans aimer le pays où l’on vit?». Hicham Handam a, pour sa part, insisté sur l’importance du travail collectif en vue de renforcer les relations entre l’Argentine et le Liban. «?Les Libanais en Argentine sont plus d’un million et demi, a-t-il précisé. La communauté libanaise est nombreuse, puissante, et a beaucoup travaillé pour son pays d’origine. Vous, les jeunes, devez être fiers de vos racines.?» De son côté, Juan Saliba a souligné que Jucal se développe de jour en jour. Il a ajouté que «?à chaque fois, nous sommes plus nombreux à nous identifier à cette institution, en Argentine, nous mettons les bouchées double pour répandre les valeurs de notre pays d’origine, et faisons entendre notre voix dans le monde?». Il a aussi exprimé son soutien au président libanais Michel Sleiman, «?dans sa mission de rétablir la paix interne dans le pays, pour que l’armée nationale reprenne le contrôle total des 10?452?km² du territoire libanais, après avoir désarmé les milices?». Des conférences sur «?le Liban moderne?» Le cycle de conférences et de forums de débat du congrès s’est particulièrement intéressé aux changements profonds vécus par la société libanaise au cours des trente dernières années. Les organisateurs du congrès aspiraient à mieux connaître les problématiques actuelles qui interpellent les Libanais. Cette année, les conférenciers ont axé leurs interventions sur l’image du Liban moderne, et sur l’influence des événements du Moyen-Orient sur ce pays, adoptant un regard critique pour mieux comprendre les bouleversements dans la région. Silvana Rufail, experte en relations internationales, a exposé les résultats de ses recherches, en présentant son travail sur le système politique libanais. Elle a proposé un panorama du schéma politique de ces dernières années, avec des explications sur les forces politiques majeures qui permettent de comprendre la réalité politique complexe du pays du Cèdre. À son tour, Saïd Chaya, diplômé en sciences politiques, a exposé une partie de sa recherche dans laquelle il a approfondi le sujet des changements politiques, économiques et culturels qu’a connus le Liban au cours de ces dernières années. Durant trois jours, les jeunes Libanais ont pris conscience des racines profondes de leur identité et de leur culture, en établissant des liens de fraternité entre eux. Il est important de rappeler que Jucal a désormais une présence institutionnelle significative autant au plan national qu’international, fondée sur les idées de défense de la culture libanaise et de préservation d’une identité libanaise totalement adaptée au peuple argentin et à sa culture. Pour plus d’informations, consulter le site http://www.jucal.com.ar ou écrire à l’adresse suivante info@jucal.com.ar