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Thaïlande - Plus de 40 blessés, aéroports fermés, appel à la grève La tension monte d’un cran au quatrième jour de la crise à Bangkok

Des heurts ont éclaté hier à Bangkok entre policiers et manifestants, qui occupent le siège du gouvernement thaïlandais, faisant monter d’un cran la tension au quatrième jour d’une crise aux allures d’insurrection. Le mouvement de protestation a commencé à s’étendre et les autorités ont dû fermer temporairement trois aéroports, dont celui de l’île touristique de Phuket, où des opposants avaient envahi les pistes en signe de solidarité avec les manifestants de Bangkok. Des débrayages ont été signalés dans les chemins de fer et un appel à la grève a été lancé par le syndicat de la compagnie aérienne Thai Airways. Dans la nuit, les manifestants à Bangkok ont contraint un millier de policiers à quitter l’enceinte de « Government House » qui abrite les bureaux du Premier ministre Samak Sundaravej, dont ils continuent d’exiger la démission. Les heurts se sont produits lorsque les opposants ont tenté de repousser des policiers, armés de matraques et de boucliers, qui tentaient d’entrer de nouveau dans le complexe. Les forces de sécurité ont utilisé leurs matraques pour empêcher d’autres opposants de pénétrer dans Government House et six manifestants ont été blessés. La police a fait état de deux blessés dans ses rangs. En début de soirée, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser quelque 2 000 manifestants rassemblés près du quartier général de la police pour exiger qu’on leur remette les officiers responsables des heurts à Government House. Trente-cinq personnes ont été blessées dans cet incident. M. Samak, 73 ans, qui n’est pas sur place, a réaffirmé hier qu’il n’avait aucunement l’intention de recourir à la force. « La police s’en tient à mon ordre précédent. Ils sont allés sur place seulement pour délivrer une injonction (de la cour), non pour disperser les manifestants », a-t-il dit. Plus tard, il a déclaré : « Je ne démissionnerai pas. À ce stade, je ne déclarerai pas l’état d’urgence. Je verrai demain. » Le chef de l’armée a affirmé qu’il n’y aurait pas de nouveau putsch à Bangkok. Cette crise, qui a éclaté mardi lorsque les manifestants ont pris d’assaut le siège du gouvernement et une chaîne de télévision publique, constitue un sérieux défi pour M. Samak, devenu Premier ministre il y a à peine sept mois. Outre son départ, les manifestants exigent le maintien de la Constitution, élaborée sous la précédente junte militaire.
Des heurts ont éclaté hier à Bangkok entre policiers et manifestants, qui occupent le siège du gouvernement thaïlandais, faisant monter d’un cran la tension au quatrième jour d’une crise aux allures d’insurrection.
Le mouvement de protestation a commencé à s’étendre et les autorités ont dû fermer temporairement trois aéroports, dont celui de l’île touristique de...