Les lecteurs ont voix au chapitre

Élection et nomination Dans la logique purement confessionnelle qui rythme les relations entre les différentes parties libanaises, il revient aux forces chrétiennes, et plus particulièrement au président de la République?? de nommer, lui seul, le nouveau commandant en chef de l’armée. Après tout, le Hezbollah et le Courant du futur nomment bien, le premier le directeur de la Sûreté générale, le second celui des FSI. Mais, quand vient le tour des chrétiens, la logique qui régit les choses est rapidement bousculée, soit pour la présidence de la République, soit pour le commandement de l’armée, quand chacun se met à vouloir avoir son mot à dire et son droit de veto. Le plus choquant, c’était d’entendre le Hezbollah annoncer aux Libanais qu’il n’y aura pas de nouveau chef de l’armée sans son consentement. Devant ce fait accompli, il y a lieu de se demander où sont ces chrétiens néoconservateurs qui prônaient la laïcité auparavant, et qui se sont voulus les défenseurs des droits des chrétiens, voire de la chrétienté?! Pourquoi le CPL, qui a compliqué, au point de la bloquer, l’élection présidentielle pendant six mois, au nom des chrétiens, ne dit pas un seul mot?? La réponse est déjà claire, je pense, au moins pour ceux qui veulent entendre… Camille MOURANI Relations « diplomatico-fraternelles?» Très probablement, nous établirons très prochainement de nouvelles relations avec nos frères. Elles seront diplomatiques. À l’heure où la majorité se réjouit du succès des concertations ayant abouti à ce principe, je ne veux pas être rabat-joie. D’autant plus que les responsables du gouvernement qui se sont fendus pour l’instauration de l’échange d’ambassadeurs entre le Liban et la Syrie sont bien plus éclairés et clairvoyants qu’une citoyenne profane comme moi. D’autant plus aussi que si notre voisine a enfin accepté de nouer des relations diplomatiques avec notre pays c’est qu’elle est censée reconnaître sa souveraineté. Pourtant je ne peux m’empêcher de me demander si elle la reconnaît vraiment. Si oui, pourquoi avait-elle refusé jusqu’à présent de le faire?? Et au prix de quoi accepte-t-elle maintenant ces nouveaux liens?? Elle doit certainement y trouver son compte, et tant mieux pour elle. Mais l’essentiel pour nous Libanais est que les intérêts qu’elle escompte ne soient pas en contradiction avec les nôtres. Croisons les doigts afin que les futurs représentants diplomatiques damascènes ne soient pas un moyen encore plus perspicace de nous garder à portée de vue et de main de notre grande sœur autoritaire. Autrement dit, pourvu que ces chargés de mission ne remplissent pas celle de nous transmettre sur place encore plus efficacement exigences et ordres, et tenter ainsi de nous tenir en laisse. Puissent nos rapports, à l’instar de toute relation diplomatique internationale, être strictement soumis au droit international public et au respect de l’égalité et de la réciprocité complètes entre deux pays indépendants. Sinon, le pire reste à venir, et nous serons malheureusement dans le futur portés à regretter les exactions et abus passés et présents comme on regrette un bon vieux et doux temps. Claude ASSAF SOS?! Le Liban brûle C’est avec un intense serrement de cœur qu’à l’occasion d’une promenade en groupe qui se voulait à la découverte de sites insolites de notre beau pays, nous avons été témoins, mes amies et moi, d’un de ces incendies dits criminels qui embrasent chaque été nos forêts. Des flammes impressionnantes dévoraient les vertes étendues, calcinant en un éclair des arbres vieux de plusieurs années et des jeunes pousses, obscurcissant le ciel clair d’une fumée noire dont l’odeur âcre arrivait jusqu’à nous, poussée par le vent… Nous avons toutes crié au scandale, révoltés par l’apparente carence dans les moyens de lutte contre cette monstrueuse plaie saisonnière. J’aimerai a travers votre journal lancer un appel au secours adresse a tous les libanais fortunes vivants au Liban et a l’étranger pour aider leur pays a se doter de deux Canadair. Et suggérer à nos gouvernants, pour les remercier de leur don, de dresser un Wall of Fame, inscrivant pour la postérité leurs noms au sommet de nos fières montagnes ou au creux de nos vertes vallées. Dolly TALHAMÉ