Basket : les États-Unis affrontent l’Espagne pour le titre

Les États-Unis ont rejoint l’Espagne en finale du tournoi olympique de basket-ball messieurs en battant l’Argentine, tenante du titre, 101 à 81 en demi-finales, hier à Pékin. Considérés comme les deux favoris avant le tournoi, le Team USA et le champion du monde espagnol se disputeront la médaille d’or dimanche (9h30, heure de Beyrouth), alors que l’Argentine et la Lituanie s’affronteront pour le bronze. Au vu de la démonstration de force des Américains dans le tournoi jusque-là, ceux-ci partiront grands favoris de la finale, surtout qu’ils ont surclassé l’Espagne lors du premier tour (119-82). C’est la première fois depuis leur victoire au JO 2000 à Sydney que les États-Unis parviennent à se hisser en finale d’un tournoi planétaire. Depuis, ils avaient connu trois humiliations successives au Mondial 2002 (6e), aux Jeux d’Athènes en 2004 (3e) et au Mondial japonais en 2006 (3e). Vendredi, ils ont stoppé cette série négative en prenant au passage leur revanche sur le champion olympique argentin qui les avait battus (89-81) en demi-finale il y a quatre ans à Athènes. Ils ont quasiment tué le match d’entrée en menant de 21 points à la neuvième minute (30-9). Personne alors ne misait plus un peso sur les Argentins qui venaient de surcroît de perdre leur meilleur joueur Manu Ginobili, victime d’une entorse à la cheville gauche qui le tracasse depuis des années. Fatal a priori pour une équipe très limitée en rotations après le départ en retraite de plusieurs membres de la génération dorée. Mais, dans le sillage d’un énorme Luis Scola, les Argentins ont entamé une remontée fantastique pour s’approcher jusqu’à six points (46-40), à quelques secondes de la mi-temps. La mi-temps est visiblement venue à pic pour recadrer les divas de la NBA empêtrées, sous les sifflets du public, dans des actions individuelles à l’image de Kobe Bryant, déclenchant ses tirs à dix mètres. Car dès le retour des vestiaires, ils ont retrouvé un semblant de sérieux pour prendre logiquement le large face au tenant du titre en manque de ressources (quatrième faute pour Nocioni dès la 24e).