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Un peu plus de... Plus jamais ça !

On avait tout prévu, tout organisé. Un été sain plein de bonnes résolutions, comme celles que l’on prend à la Saint-Sylvestre. Du genre, on arrêtera de fumer, on fera du sport, de longues marches et de l’aquagym et on lira plein de bons bouquins. On fera attention à ne pas brûler au soleil et on évitera les endroits de foule. L’été 2008 sera celui du ressourcement ! C’est fini l’été bling-bling comme avant. Fini cet été vulgaire, huileux et scintillant, fini l’été d’Estelle et de ses « American boys », fini les danses sur les tables et les soirées qui se terminent au petit jour, arrosées des « manakiches de l’aube ». Ha ha ha ! vous vous souvenez de ça ? Ces petites man’ouché qu’on nous servait vers 4 heures du matin à la boîte de Faqra… D’ailleurs ce devait être fini de l’été farayote ou faqrayote. Cet été, on avait décidé que l’été serait ajaltounien, beitmérien ou zahliote. Un été loin de tout le monde, loin de tout. Sauf que l’été a commencé bien avant l’heure et qu’une fois Rihanna à fond sur les platines, on en a redemandé, comme elle, encore !!! « Please don’t stop the music ! »… Raté ! Une fois de plus ce fut raté. On a cédé, comme tout le monde, aux sirènes du week-end du 15 août. Et un long week-end pour tout le monde ! Un ! Embouteillées de partout, les deux stations du haut Kesrouan étaient au bord de l’asphyxie. Heureux celui qui avait pensé il y a deux ou trois mois à réserver sa chambre, son lit, sa table et même son transat. L’autre, eh ben, il a fini coincé sans rien manger, dans l’interminable file indienne qui sortait soit de Faqra, soit du Mzaar l’un des deux jours de feux d’artifice. Eh oui, on y était. Mais c’est ça l’été ! Une saison, certes décriée, mais pleine de soirées, de mariages, de remariages (on a vieilli), de fêtes et de dîners. C’est le moment le plus fou de l’année, une espèce de 31 décembre qui dure trois mois. Et chaque été, on croit que ce sera le dernier. Le dernier… Et puis, tout vous revient d’un coup. Tous les étés plus fous les uns que les autres, jamais vraiment pareils, pas tout à fait différents. Chacun rythmé, par un événement, par une chanson, par un truc idiot qui fait qu’on a daté l’été. L’été de l’Hexagone, celui de True blue de Madonna, celui où la France a gagné le Mondial (10 ans déjà), celui de nos premières amours, l’été où Lady Di percuta le 13e poteau du tunnel de l’Alma, celui qui finit prématurément un 11 septembre, l’été dernier quand Yves Larock chantait Rise up, l’été de Mika… Celui-ci qui, malgré la chaleur intense, prendra bientôt fin. Parce qu’une fois le 15 août passé, on a l’impression que c’est terminé. Que les enfants soient rentrés en classe ou pas, que sur nos peaux, il reste encore un goût salé (ou pas), que nos maillots soient pleins de grains de sable (ou pas), que nos copains dubaïotes soient partis ou pas, l’été 2008 touche à sa fin… Et on se dira qu’aujourd’hui les choses ont changé, que nos d’étés d’enfance ne reviendront plus, qu’on ne dansera plus de slows… Les enfants n’ont quasiment pas bougé sans leur trottinette à moteur, les mamans n’auront lu que Voici, Beyrouth ne se sera pas vidée de ses habitants comme lors des étés précédents, les juniors auront passé leurs après-midi à jouer à la WII ou à végéter devant la télé et les papas auront traîné – bien tranquilles – un cigare dans une main et un carré as dans l’autre. Je vous laisse, je dois encore entretenir mon bronzage moi… J’ai un mariage ce soir. Par Médéa azouri habib
On avait tout prévu, tout organisé. Un été sain plein de bonnes résolutions, comme celles que l’on prend à la Saint-Sylvestre. Du genre, on arrêtera de fumer, on fera du sport, de longues marches et de l’aquagym et on lira plein de bons bouquins. On fera attention à ne pas brûler au soleil et on évitera les endroits de foule. L’été 2008 sera celui du ressourcement !...