Paix à Albert Moukheiber... Henri MOUKHEIBER

En ma qualité de neveu et d’héritier (non lucratif) du Dr Albert Moukheiber et de membre de la communauté grecque-orthodoxe du Liban, et malgré toute ma considération pour mon cousin Ghassan qui fait tout ce qu’il peut pour les détenus libanais en Syrie, je me trouve obligé d’intervenir dans un débat vicieux, dirait Sacha Guitry. Vice-présidence du gouvernement ? Après quinze ans d’exil en Sibérie – pardon, à Paris – et trois ans de lutte avec coups au-dessous de la ceinture (citation textuelle) et menace de faire fuir un chef de gouvernement qui n’aurait même pas le temps de ranger ses papiers (citation aussi textuelle), on se retrouve dans une curieuse… vicissitude. Pour s’en sortir, on fait appel au précédent d’Albert Moukheiber. On oublie que si on veut profiter de son héritage politique, on doit le prendre en entier, pas partiellement. Si on veut refaire la collaboration Saëb Salam-Albert Moukheiber, il faut avoir du courage, oser dire non aux oppresseurs et à leurs agents stipendiés, défendre les vrais intérêts du Liban. Et pour l’amour du ciel, qu’on ne vienne pas nous dire que l’on veut défendre les droits des orthodoxes. Ils ont déjà mis la pagaille chez nos grands frères maronites et pactisé avec nos autres frères qui encaissent de l’« argent propre » et remportent des « victoires divines » dont nous payons les dégâts et pleurons les 1 200 morts. Ce n’est pas cela la démocratie. Son père, Montesquieu, a bien écrit L’esprit des lois, mais aussi les Lettres persanes. Laissez donc reposer en paix le Dr Albert Moukheiber et f... la paix aux orthodoxes qui n’ont jamais participé aux combines confessionnelles. Article paru le samedi 23 août 2008