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Visite surprise de Brown à Kaboul Hommage aux 10 soldats tués en Afghanistan, Sarkozy promet de tirer la leçon

Le chef de l’État français Nicolas Sarkozy a présidé hier à Paris une cérémonie d’hommage national aux dix soldats français tués en Afghanistan et promis que les autorités tireraient la leçon du drame alors que des militaires rescapés ont mis en cause le commandement. M. Sarkozy, la quasi-totalité du gouvernement et des responsables de l’opposition de gauche ont assisté à la cérémonie aux Invalides, un imposant monument historique abritant notamment une nécropole militaire et le tombeau de Napoléon, en compagnie des familles des jeunes soldats tués lundi. Visiblement ému, M. Sarkozy a loué « la bravoure et la ténacité » des soldats tués « qui voulaient vivre debout » et les a décorés à titre posthume de la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Le président, qui est aussi chef des armées, a réaffirmé que les soldats français étaient « engagés en Afghanistan dans un combat contre la barbarie, l’obscurantisme et le terrorisme ». « Nous n’avons pas le droit de perdre là-bas », a dit M. Sarkozy, « de renoncer à défendre nos valeurs », « de laisser les barbares triompher, car la défaite à l’autre bout du monde se paiera d’une défaite sur le territoire de la République française ». M. Sarkozy a promis que l’armée tirerait la leçon de ces pertes, les plus lourdes subies depuis un attentat au Liban, qui avait fait 58 morts en 1983. Vingt et un soldats ont aussi été blessés dans l’embuscade tendue par une centaine de talibans lundi non loin de Kaboul. Des soldats blessés, interrogés par le journal Le Monde, ont expliqué être restés sous le feu ennemi « pendant près de quatre heures sans renfort ». Selon eux, des frappes aériennes de soutien de l’OTAN ont par ailleurs « raté leur cible et touché des soldats français ». L’OTAN a qualifié hier de « totalement infondées » des informations de presse selon lesquelles des soldats français avaient été victimes de « tirs amis » lors de l’embuscade. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a également indiqué qu’« aucun élément d’information » ne permettait de dire que des soldats français étaient « morts sous le feu d’avions de l’OTAN » et a expliqué que des renforts avaient été envoyés « très rapidement ». La France a déployé quelque 3 000 soldats en Afghanistan après avoir envoyé cet été 700 hommes en renfort, une décision du président Sarkozy, qui avait été critiquée par l’opposition. Au cours d’un Conseil des ministres jeudi, M. Sarkozy a « souligné », selon le porte-parole du gouvernement, que 25 des 27 pays de l’UE étaient engagés en Afghanistan. « Aucun n’envisage aujourd’hui de se retirer, parce que nous sommes là-bas pour défendre la liberté et la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté. Parallèlement, le Premier ministre britannique Gordon Brown a effectué hier une visite surprise en Afghanistan pour galvaniser ses soldats. M. Brown s’est d’abord rendu au Camp Bastion, dans la province d’Helmand, une place forte des talibans dans le Sud, où sont déployés quelque 8 000 soldats britanniques. « Vous savez que vous êtes en première ligne dans le combat contre les talibans, et ce que vous accomplissez ici permet d’éviter que les terroristes agissent dans les rues des villes de Grande-Bretagne », a déclaré le Premier ministre, devant 300 soldats britanniques et afghans. M. Brown s’est ensuite rendu à Kaboul où il a rencontré le président afghan Hamid Karzaï, avant de rappeler que la Grande-Bretagne est « profondément résolue » dans son soutien à l’Afghanistan, au cours d’une conférence de presse. Sur le terrain, trois soldats canadiens ont été tués et un autre gravement blessé au cours d’une mission de reconnaissance mercredi dans le sud du pays, a annoncé hier un responsable militaire canadien.
Le chef de l’État français Nicolas Sarkozy a présidé hier à Paris une cérémonie d’hommage national aux dix soldats français tués en Afghanistan et promis que les autorités tireraient la leçon du drame alors que des militaires rescapés ont mis en cause le commandement.
M. Sarkozy, la quasi-totalité du gouvernement et des responsables de l’opposition de gauche ont...