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Actualités - CHRONOLOGIE

LeBron, patron à 23 ans

À seulement 23 ans, LeBron James est le leader de l’équipe américaine de basket qui cherche or et rédemption au tournoi olympique de Pékin. D’accord, il y a Jason Kidd, 35 ans et seul rescapé de la dernière victoire il y a huit ans à Sydney. Certes, il y a Kobe Bryant, sans doute le meilleur basketteur du monde et sans conteste meilleur joueur à l’applaudimètre. Mais le patron, c’est LeBron. À Pékin, le surpuissant ailier de Cleveland, meilleur marqueur de son équipe, entraîne la sélection US dans son sillage. Au-delà de ses statistiques, ronflantes (15,8 points, 5,1 rebonds, 4,1 passes de moyenne), il dirige la manœuvre, replace ses équipiers, les bouscule parfois lorsqu’ils rechignent à défendre. Et il parle. Sans arrêt. « Ah ça il cause, rigole Bryant. Ça n’arrête jamais. » « Mais ce sont eux qui me demandent de pousser de la voix », répond James qui se définit comme « le quarterback de la défense ». « Je vais dire à Dwight (Howard) de jouer plus dur, à Kobe d’être moins joueur. C’est mon rôle, ma responsabilité et je prends ça très au sérieux. » « C’est contagieux, ça force les autres à parler ce qui est une très bonne chose », évoque Chris Bosh au sujet de LeBron, considéré depuis des années comme un des héritiers de Michael Jordan, également un expert des gueulantes. « C’est un des deux ou trois meilleurs joueurs du monde, si ce n’est le meilleur, commente le sélectionneur Mike Krzyzewski. Il est surtout un des plus grands leaders que ce sport ait connu. Il a une présence incroyable. Il sait quand il faut lâcher la bride aux gars et quand il faut leur remonter les bretelles. Sa voix nous a beaucoup aidés l’été dernier pour faire passer notre message qui insistait sur la défense. Pour un staff, c’est le relais idéal. » J’attends ça depuis quatre ans Un constat qui interpelle s’agissant de quelqu’un qui n’a que 23 ans, même s’il est habitué à avoir beaucoup de responsabilités à Cleveland. La désillusion d’il y a quatre ans à Athènes, où une triste équipe américaine minée par ses dissensions internes et les concours d’ego avait fini à une affligeante troisième place, n’y est sans doute pas étrangère. « Cela reste un très mauvais souvenir, se rappelle James. J’avais 19 ans, je pensais mériter ma place sur le terrain mais je n’ai pas joué. Être éloigné des siens pendant 37 jours sans avoir la possibilité de faire ce qu’on aime a été très dur. Mais ça m’a sans doute permis de devenir ce que je suis aujourd’hui. » À Pékin, James semble crier « plus jamais ça » à chaque action, tellement il est habité par sa mission de remporter l’or olympique, ce qui constituerait « le sommet de (sa) carrière jusque-là ». « Je ne suis pas en colère, je veux gagner », répond-il à un journaliste qui a noté sa mine furieuse lors de ses matches. « J’attends ça depuis quatre ans », souligne James qui en a assez de ruminer les défaites pénibles. « Ce qui a changé depuis 2004 ? Déjà je suis un meilleur basketteur. Et je joue chaque match comme si c’était le dernier. »
À seulement 23 ans, LeBron James est le leader de l’équipe américaine de basket qui cherche or et rédemption au tournoi olympique de Pékin.
D’accord, il y a Jason Kidd, 35 ans et seul rescapé de la dernière victoire il y a huit ans à Sydney. Certes, il y a Kobe Bryant, sans doute le meilleur basketteur du monde et sans conteste meilleur joueur à l’applaudimètre.
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