Dieu de nulle part et de partout, même derrière les...
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Errances Paul Ph. EDDÉ
Par EDDE PAUL PH., le 19 août 2008 à 00h00
Prisonniers de la géographie, nous demeurons les enfants de la langue, livrés à la psalmodie incessante du malheur, contraints sans répit de rappeler le nom d’Allah, le répéter jusqu’à l’épuisement, masquant notre impuissance à penser notre avenir d’hommes libres sans ingérence d’appartenances contradictoires.
Dieu de nulle part et de partout, même derrière les portes closes qui n’ouvrent que sur la nuit. Dieu que l’on interprète, que l’on s’approprie et auquel l’on fait dire n’importe quoi. Langue de Dieu, langue du commencement du monde, sans âge, figée dans son éternité, pétrifiée sous un déluge d’incantations morbides. Arabe du verbe, arrachant la langue à son espace, nous cachant la vie qu’elle méprise. Langue d’orgasmes collectifs qui a creusé tant de tombes dans nos mémoires. Pourtant les avancées de la science ont montré que la géographie n’était plus une fatalité de stagnation. Les convulsions douloureuses des pays otages de monstrueuses idéologies peuvent être neutralisées par une culture sans entraves.
Notre arrimage territorial nous a laissé une fenêtre sur une mer civilisatrice permettant aux vents du large de balayer nos préjugés et nos mortifères fanatismes. Mais il est impératif de réécrire notre histoire – d’amour – pour assurer notre continuité dans la joie, la tolérance et le progrès.
Connaîtrons-nous un jour, au bout de nos nuits d’encre, un réveil sans oraisons funèbres et l’émergence d’une identité??
«?On n’habite pas un pays, mais une langue?», disait Cioran. Alors comment retrouver un pays libéré des tyrannies de l’environnement et du verbe??
Article paru le mardi 19 août 2008
Prisonniers de la géographie, nous demeurons les enfants de la langue, livrés à la psalmodie incessante du malheur, contraints sans répit de rappeler le nom d’Allah, le répéter jusqu’à l’épuisement, masquant notre impuissance à penser notre avenir d’hommes libres sans ingérence d’appartenances contradictoires.
Dieu de nulle part et de partout, même derrière les...
Dieu de nulle part et de partout, même derrière les...
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